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© AFP/EMMANUEL DUNAND
Le Portel (ProB), un an après avoir atteint la finale de la Coupe, en éliminant quatre clubs de ProA, s'invite à son tour dans l'élite
Le Portel s'installe dans le paysage du basket français: un an après avoir atteint la finale de la Coupe, en éliminant quatre clubs de ProA, le club de la Côte d'Opale s'est invité à son tour dans l'élite, dont il sera le "Petit Poucet".
L'équipe entraînée par Éric Girard a dominé Évreux en finale des play-offs, en deux manches. L'accession à la ProA est une première pour cette ville d'à peine plus de 10.000 habitants, et un exploit inattendu car elle n'avait terminé que sixième de la saison régulière.
C'est également un pied-de-nez à l'éternel rival Boulogne-sur-Mer, commune limitrophe promue elle aussi en ProA en 2014 et redescendue aussitôt. "Aujourd'hui encore, les deux clubs ne se parlent pas", déclare le président du Portel Yann Rivoal, dont l'équipe était montée la première en ProB, bientôt rejointe par le SOMB.
L'Entente sportive Saint-Michel Le Portel Côte d'Opale ne faisait pas partie des clubs les mieux dotés, avec seulement "le huitième budget de la ProB cette saison, deux millions d'euros", souligne le président Rivoal, mais elle pouvait être fière de sa salle, inaugurée le 28 novembre dernier.
- Le combat d'Éric Girard -
La ferveur est immense dans cette enceinte de 3.700 places, qui porte merveilleusement son nom : "le Chaudron". "Sans ce superbe outil, nous aurions eu du mal à boucler le budget", dit le dirigeant. "Parvenir à trois millions semble réalisable. Et au Portel, on se bat toujours avec ce qu'on a !"
Au club, personne n'a oublié les tribulations qui ont précédé l'ascension. Privée de salle attitrée depuis 2007, l'ESSM Le Portel a navigué pendant sept ans entre plusieurs enceintes, dont la salle Damrémont, l'antre de... Boulogne. Quand le voisin est monté en ProA, le club a dû s'exiler dans une salle de sport de lycée de 1.300 places !
"Je suis venu plusieurs fois au Portel. J'ai découvert une pure folie", confie le journaliste Pierre Ballester, auteur de l'ouvrage +Je n'ai qu'une parole+ dans lequel Girard raconte sa lutte contre la maladie. "Les joueurs sont portés. Et comme en plus ils ont en face d'eux un coach qui a gagné un autre combat que celui d'un simple match de basket, ils se doivent d'être irréprochables. C'est conscient ou non, refoulé ou pas, mais cela crée des formes de transcendance."
Car Le Portel, c'est aussi le combat d'un entraîneur, Éric Girard, arrivé sur le banc en 2012 et opéré l'année suivante d'un cancer des cordes vocales qui l'oblige à parler avec un électro-larynx. Un combat qui fut celui de tout un club et qu'a remporté le technicien, champion de France avec Strasbourg en 2005.
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