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Après quatorze années tourmentées, occupées à courir désespérément derrière sa renommée passée, Limoges, club emblématique du basket français, retrouve enfin la finale de ProA, à partir de samedi, contre Strasbourg, désireux d'effacer sa déception de 2013.
Depuis le fabuleux triplé de l'année 2000 (Championnat, Coupe de France, Coupe Korac), dernier instant de gloire d'un club qui avait régné sur le basket français pendant deux décennies, Limoges n'avait plus eu droit à la lumière d'une finale de ProA.
Accablé par les problèmes financiers, il était retombé dès la saison suivante en ProB, et n'avait pas échappé au dépôt de bilan et à la relégation en Nationale 1 en 2004. C'est cette année là qu'est arrivé Frédéric Forte, l'actuel président, l'artisan d'une lente reconstruction.
L'ancien meneur du CSP, auteur de l'interception décisive sur Tony Kukoc en finale de la Coupe des clubs champions 1993 - la première C1 de l'histoire des sports collectifs français - a dû beaucoup patienter pour ramener son club au sommet.
Le club aux neuf titres de champion de France (1983, 1984, 1985, 1988, 1989, 1990, 1993, 1994, 2000), est remonté une première fois en ProA en 2010. Un court passage, sanctionné d'une relégation en ProB douze mois plus tard.
Mais le rebond a été rapide. Le CSP est revenu en ProA en 2012. Après avoir assuré péniblement son maintien en fin de saison passée, il a assemblé l'un des plus beaux effectifs de l'Hexagone, avec les Français Adrien Moerman , Nobel Boungou Colo et Johan Petro , et les Américains Alex Acker, J.R. Reynolds et J.K. Edwards.
La saison n'a cependant pas été linéaire pour Limoges, capable d'alterner les succès éclatants et les revers incompréhensibles. L'équipe est composée de forts caractères et l'entraîneur Jean-Marc Dupraz a parfois eu du mal à tenir tout son monde, comme en demi-finale face à Dijon.
- La frustration de 2013 pour Strasbourg -
Les Limougeauds ont eu toutes les peines du monde à écarter l'équipe surprise de la saison, qui a fini par craquer physiquement dans le match N.5 à Beaublanc, la mythique salle du CSP, qui vibre à nouveau comme aux plus belles heures.
L'autre demie entre Strasbourg et Nancy a été tout aussi épique. La Sig a fini par s'imposer à l'usure également au match N.5. Finalement, après une phase régulière où le classement final avait été incroyablement serré, la logique aura été respectée.
Strasbourg avait fini premier, devançant Limoges au point-average particulier. Les Alsaciens ont amplement mérité leur place en finale, ayant dû tout rebâtir plusieurs fois, après les départ d'Alexis Ajinça puis de Ricardo Greer , et la blessure en play-offs de Romain Duport.
Avec un seul titre de champion (2005), la Sig n'a pas le palmarès du CSP. Mais sur les deux dernières années, nul n'est plus content. L'an passé, Strasbourg avait aussi atteint la finale, avant de succomber devant l'insolence de Nanterre, l'improbable outsideur.
Cette défaite a marqué les esprits. "On avait connu beaucoup de frustration et de tristesse l?an dernier. J'espère qu?on saura gravir cette dernière marche", avoue Vincent Collet , qui a effectué un travail remarquable depuis son arrivée en Alsace en 2011.
Le sélectionneur national, champion d'Europe avec les Bleus l'été dernier, pourrait décrocher son troisième titre de champion, après ceux obtenus en 2006 avec Le Mans et 2009 avec Villeurbanne.
Avec l'intérieur australien David Andersen et le meneur international Antoine Diot , qui pourrait manquer le premier match (cheville), et un collectif fiable, Strasbourg a de quoi rivaliser. L'avantage du terrain, dont il dispose dans cette finale au meilleur des cinq matches, pourrait s'avérer décisif.
Samedi (match N.1) :
(16h15) Strasbourg - Limoges
Lundi (match N.2) :
(20h50) Strasbourg - Limoges
Jeudi (match N.3) :
(20h50) Limoges - Strasbourg
Samedi 7 juin (match N.4) :
(20h45) Limoges - Strasbourg
Mardi 10 juin (match N.5) :
(20h50) Strasbourg - Limoges
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