Happy Birthday : |
Double champion de France en titre et équipe la mieux armée de ProA, Limoges ne verra même pas les play-offs après la défaite subie lundi à domicile contre Monaco (72-79), aboutissement logique d'une saison ratée.
Le CSP, actuellement 10e du championnat avec un bilan de 16 victoires pour 15 défaites, avait le plus gros budget (7,6 millions d'euros), la plus grosse masse salariale (2,4 M EUR), et pourtant il a tout cafouillé : son recrutement, sa stratégie, sa communication et, au final, sa saison.
La reconstruction de l'équipe, amputée de plusieurs cadres à l'intersaison (Moerman, Smith, Jeter), a tourné au fiasco. Face aux fins de non-recevoir de plusieurs joueurs (Weems, Uter, DJ Cooper, Ofoegbu), Limoges avait dû se rabattre sur des deuxièmes choix, les Américains Will Daniels et Matt Gatens.
Et l'entraîneur Philippe Hervé s'est en outre retrouvé avec dans les pattes un meneur, Randy Culpepper, dont il ne voulait pas. Talentueux mais compliqué à gérer, l'Américain et son coach ne se sont jamais compris et ce dernier a fini par écarter le joueur du groupe... avant de lui-même démissionner en janvier.
Au fil des journées, des défaites en Euroligue et en ProA, les faiblesses de l'équipe limougeaude sont apparues au grand jour. De toute évidence, certains joueurs ne supportaient pas la pression du public de Beaublanc et du résultat, qui ne se font pas sentir avec autant de force ailleurs.
- Vujosevic, espoir vain -
Les recrues (Gatens, Daniels, Payne, Traoré, Diawara) n'ont pas répondu aux attentes. Et le meneur américain au passeport macédonien Bo McCalebb , arrivé en cours de saison, n'a pas su enrayer la spirale négative.
Si les ajustements d'effectif n'ont pas eu les effets escomptés, le changement d'entraîneur non plus.
Appelé au chevet du CSP, le Serbe Dusko Vujosevic, légende vivante du Partizan Belgrade, a fait naître un espoir... de très courte durée. A l'exception de deux victoires de prestige contre Valence en Coupe d'Europe, la méthode du "général" n'a pas porté ses fruits.
Ne parlant que serbe, traduit en anglais par un compatriote, son message s'est dilué, et n'a pas permis de créer un collectif digne de ce nom, qui aurait permis au CSP de sauver sa saison en se qualifiant pour les play-offs.
Dans ce marasme sportif ambiant, le président Frédéric Forte a réussi à se mettre à dos en coulisses une grande partie du basket français, en critiquant à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux les "incohérences" de la Ligue.
Invité par des présidents de club à "quitter le basket français", Forte s'est ensuite excusé. Muré dans son silence, apparemment indéboulonnable de la présidence du CSP, il prépare sans doute la saison prochaine. Avec qui ? Le chantier qui s'annonce semble immense.
The document has moved here.