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La Ville de Paris a voté mardi la fin de sa subvention au club de basket professionnel Paris-Levallois, pour manque de résultats mais aussi pour dénoncer son président, proche de Patrick Balkany et mis en examen, une situation incompatible avec l'"exigence éthique parisienne".
Le Conseil de Paris a voté, sur proposition du groupe radical de gauche et indépendants, la fin d'un financement annuel d'un million d'euros (800.000 euros de subvention et 200.000 d'achats de billets), soit quasiment un quart du budget total du club.
Jean-François Martins, adjoint aux sports de la maire Anne Hidalgo, a pointé la présence à la tête du club de Jean-Pierre Aubry, ex-directeur de cabinet du député-maire (Les Républicains) de Levallois-Perret Patrick Balkany, et dont la "situation judiciaire nous interroge sur la compatibilité avec l'exigence éthique défendue" par la Ville.
Jean-Pierre Aubry, soupçonné par la justice d'être un prête-nom dans l'achat d'une villa à Marrakech pour le couple Balkany, lui-même dans le collimateur de la justice, a été mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale" et "complicité de corruption".
Le président du groupe, le radical de gauche Jean-Bernard Bros, a également souligné "le manque de résultats" du club, par ailleurs "très levalloisien".
Nous sommes "élus de Paris et nous n'avons pas grand-chose à voir avec les pratiques de Levallois", avait auparavant assuré Mme Hidalgo devant la presse, en évoquant les démélés du maire avec la justice.
Le groupe LR s'est abstenu, Anne-Charlotte Buffeteau estimant que cette décision "revient à pénaliser un club et surtout des sportifs".
Le Paris Levallois est né en 2007, de la fusion du Paris Basket Racing (où Tony Parker a joué à ses débuts) et du Levallois Sporting Club. Le but était d'en faire un club-phare mais les résultats n'ont pas suivi. Le club n'a remporté que la Coupe de France et le Match des champions en 2013 depuis la fusion.
M. Aubry, contacté par l'AFP, n'a pas souhaité s'exprimer.
Solly Azar, le président du conseil de surveillance du club, a pour sa part indiqué n'avoir pas été informé par la mairie de Paris : "Je ne peux pas le croire (...) Moi, je ne suis pas un homme politique, mais un amoureux du sport qui s'occupe des jeunes, du centre de formation. Cela m'étonne beaucoup que la mairie de Paris prenne ce genre de décision. Je pense qu'il s'agit d'une ouverture de négociation pour redistribuer les cartes".
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