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Présenté comme un futur grand de la NBA après s'être fait un nom dans un lycée de Floride, l'Australien Ben Simmons poursuit son ascension malgré une fin de saison prématurée dans le redoutable Championnat universitaire NCAA.
Il est de l'avis de beaucoup le meilleur joueur universitaire du moment, mais Simmons, 19 ans, suit la "March Madness", le sacro-saint tournoi à élimination directe qui désigne chaque année le champion NCAA, devant sa télévision.
Malgré ses statistiques phénoménales (19,6 points, 11,9 rebonds et 5,0 passes décisives par match), son équipe, Louisiana State (LSU) a perdu 14 de ses 33 matches et ne s'est pas qualifié pour le tournoi final.
Autre incident de parcours, l'ailier de 2,08 m pour 109 kilos, a été écarté de la course au titre de meilleur joueur universitaire, le John Wooden Award, à cause de son niveau scolaire jugé insuffisant.
Ces péripéties ne devraient pourtant pas l'empêcher, après une seule saison en NCAA, d'être le premier joueur choisi le 23 juin lors de la Draft 2016, la bourse des talents pour les franchises NBA, comme avant lui Magic Johson, LeBron James ou encore Derrick Rose .
Lundi, il a officialisé sa candidature à la draft, sans surprise.
"C'est le joueur le plus complet que j'aie vu depuis que LeBron James est sorti du lycée", admirait Magic Johnson début janvier.
- 'Un talent incroyable' -
"L'équipe qui le sélectionnera récupèrera un joueur qui aura un impact immédiat", poursuivait la légende des Lakers.
Simmons est le prototype du "point forward", un ailier moderne capable de diriger le jeu sans être un véritable meneur.
Sa taille, sa vitesse, son dribble, sa propension à jouer dos et face au panier s'ajoutent à une lecture du jeu exceptionnelle.
Les critiques évoquent son shoot, suspect, qui ne lui permet pas, pour l'instant, d'être une vraie menace à plus de trois mètres du panier.
Mais pour "King James" lui-même, qui l'a rencontré en 2014 et qui échange régulièrement avec lui, Simmons a "un talent incroyable".
"Ce sera un grand", a tweeté le président américain Barack Obama lui-même. Son sens de la passe le rend dangereux quelle que soit sa position sur le terrain, particulièrement en contre-attaque.
"C'est quelqu'un qui aime passer la balle", se souvient Chris Koumadje, qui a remporté le titre national à ses côtés en 2015 à Montverde Academy, le troisième titre d'affilée du lycée avec Simmons à la manoeuvre.
Peut-être un peu trop, lui reprochent certains, qui voudraient le voir finir davantage d'actions.
- Formé au football australien -
"Les gens veulent qu'il marque, mais lui, il veut gagner", répond à l'AFP Chris Koumadje, géant tchadien de 2,23 m qui évolue désormais à Florida State.
La saison décevante de LSU est davantage due à des lacunes défensives générales qu'à d'éventuels manquements de Simmons. Rapide, "Benny" possède également une densité physique qui lui permet d'aller au contact régulièrement.
Il a pratiqué le football australien, grand sport de contact, jusqu'à 14 ans: selon son entraîneur de l'époque, Joe Mezgec, "s'il avait continué (...) il jouerait aujourd'hui en AFL", la Ligue professionnelle australienne.
Mais pour ceux qui le connaissent, son plus grand atout est peut-être sa personnalité. "Il n'a jamais eu la grosse tête, toujours les pieds sur terre", assure à l'AFP Joe Mezgec, qui connaît bien la famille.
Malgré l'attention permanente dont il est l'objet, les louanges et les critiques ("Il n'est pas prêt pour la NBA", a ainsi récemment asséné Charles Barkley ), il garde le cap.
"Il y a beaucoup de gens qui se prennent la tête, se souvient Chris Koumadje. Lui était normal."
Avant de rejoindre la NBA, Simmons a un autre Olympe à gravir, les JO-2016 de Rio avec l'Australie, dont il a porté pour la première fois le maillot, quelques jours seulement après son dix-septième anniversaire.
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