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© AFP/EZRA SHAW
Steve Kerr
, l'entraîneur du Golden State, lors du match contre Cleveland, le 12 juin 2017 à Oakland
Depuis qu'il est devenu entraîneur de Golden State en juillet 2014, Steve Kerr flirte avec la perfection: il a instillé aux Warriors un style de jeu séduisant et un état d'esprit irréprochable qui ont permis à la franchise d'Oakland de décrocher lundi son deuxième titre en trois ans.
Tout le monde aime Steve Kerr , même la superstar de Cleveland LeBron James et son entraîneur Tyronn Lue qui se sont inclinés quatre victoires à une dans la finale 2017: "C'est quelqu'un pour qui j'avais déjà beaucoup d'admiration avant de devenir entraîneur", a admis Lue la semaine dernière.
Kerr a d'abord été un joueur élégant, un coéquipier-modèle: champion du monde en 1986 avec la dernière équipe américaine formée exclusivement de joueurs universitaires, il a fait durant sa carrière des merveilles à trois points.
Après six saisons sans relief à Phoenix, Cleveland et Orlando, il touche le jackpot en rejoignant les Bulls de Michael Jordan . Avec "Air Jordan", il remporte trois titres, puis rejoint San Antonio où il ajoute deux titres de plus à son palmarès.
Kerr, dont le père, président de l'université américaine de Beyrouth a été assassiné en 1984 par des islamistes extrémistes, a ensuite été consultant télé, puis manageur général de Phoenix, avant de devenir entraîneur, sous les conseils de son mentor, Gregg Popovich , l'emblématique coach de San Antonio.
- Critique de Trump -
Son succès est immédiat: les Warriors remportent en 2015 leur premier titre depuis 1975.
Il a mis en place à Oakland une redoutable machine à gagner qui collectionne les records comme celui de la meilleure saison régulière de l'histoire en 2015-16 (73 victoires en 82 matches), avec des joueurs de talent, comme les shooteurs à l'adresse diabolique Stephen Curry et Klay Thompson, et depuis l'été dernier Kevin Durant .
L'équipe fonctionne tellement bien qu'elle peut se passer de son entraîneur, comme lors de la première partie de la saison régulière 2015-16 et durant onze des dix-sept matches des play-offs 2017.
Des complications liées à une opération du dos l'accablent en effet régulièrement depuis deux ans avec de violentes migraines, de vertiges et nausées qui l'obligent à subir trois nouvelles interventions et à laisser la direction de son équipe à son adjoint Luke Walton en 2016 et Mike Brown cette année.
"Ce titre 2017 est le résultat du travail des entraîneurs", a-t-il plaisanté.
"J'ai la chance de travailler avec un incroyable groupe de joueurs, ce que je vis avec eux est unique, mais ce sont eux qui sont allés chercher ce titre sur le terrain, pas moi", a insisté Kerr, toujours très modeste.
Kerr n'est pas qu'un entraîneur en passe de devenir l'un des meilleurs de l'histoire. Comme Popovich, il est avant tout un citoyen engagé et inquiet depuis l'élection de Donald Trump à la Maison blanche.
"Si nous essayons de combattre le terrorisme en empêchant les gens de venir dans notre pays, nous allons à l'encontre des principes qui ont façonné notre pays, nous créons la peur", avait-il notamment regretté après le premier décret anti-immigration de Trump.
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