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Pour la première fois depuis que ses propos racistes ont été rendus public, Donald Sterling, le propriétaire des Los Angeles Clippers suspendu à vie par la NBA, est sorti de son silence vendredi tandis que son amie s'est défendue lors d'un entretien à la chaîne ABC d'être à l'origine de cette affaire.
A la surprise générale, l'octogénaire a choisi de s'exprimer dans un magazine peu connu, spécialisé dans l'art de vivre et destiné aux riches habitants de Los Angeles.
"J'aurais dû acheter son silence", a-t-il déclaré au magazine DuJour, à propos de Vanessa Stiviano, celle qui est présentée comme sa maîtresse et qui aurait déclenché l'affaire en remettant au site internet TMZ un enregistrement contenant les propos racistes de Sterling.
Le rédacteur en chef et propriétaire de DuJour, Jason Binn, assure avoir eu "une conversation exclusive" avec Sterling.
Le milliardaire, dont la fortune réalisée dans l'immobilier est estimée à 1,9 milliard de dollars, lui a également confié qu'il ne s'exprimerait plus qu'en face des dirigeants de la NBA, la Ligue nord-américaine de basket, qui veulent le forcer à vendre son équipe, ou de Barbara Walters, une journaliste de la chaîne de télévision ABC célèbre pour ses interviews de personnalités.
C'est précisément Barbara Walters qui a recueilli les premières confidences de Vanessa Stiviano vendredi soir.
- 'Une autre génération' -
La jeune femme de 31 ans qui se murait jusque là dans le silence, a tenu à faire une mise au point, en laissant toutefois quelques zones d'ombre.
Celle qui avait déclenché la colère de Sterling, en publiant sur son compte Instagram une photo la montrant aux côtés de l'ancienne star des Los Angeles Lakers Magic Johnson, a d'abord précisé qu'elle considérait Sterling comme "une figure paternelle".
"Je l'aime, mais je ne suis pas amoureuse de lui", a-t-elle expliqué, balayant l'idée qu'elle pouvait être sa maîtresse.
Elle a ensuite assuré qu'elle n'était pas à l'origine de la divulgation de l'enregistrement. Mais elle a reconnu qu'elle avait bien enregistré cette conversation qu'elle avait ensuite confiée à un ami qui l'aurait, de sa propre initiative, transmis à son tour au site internet TMZ.
La jeune femme d'origine mexicano-afro-américaine n'a laissé aucun doute sur le fait que Donald Sterling tenait régulièrement des propos racistes.
"Ce genre de discussions entre M. Sterling et moi, il y a en a eu plusieurs. Ce que tout le monde a entendu, c'est seulement un enregistrement de 15 minutes, mais il pourrait y avoir eu des heures" d?enregistrement identique, a-t-elle expliqué.
Celle qui fut l'assistante personnelle du promoteur immobilier a toutefois refusé de le qualifier de raciste.
- Bientôt un livre ? -
"M. Sterling est quelqu'un d'une autre génération que la mienne, je crois que son éducation l'a amené à croire en la ségrégation, qu'il y a d'un côté les noirs et de l'autre les blancs, mais au travers de ses actions, il a montré qu'il n'était pas raciste, c'est quelqu'un de généreux et de gentil", a martelé Stiviano.
"Je crois qu'il est traumatisé et blessé par les choses qu'il a pu dire, qu'il se sent très seul", a-t-elle ajouté en assurant qu'elle avait rencontré dans la journée le propriétaire des Clippers suspendu à vie par la NBA et condamné à une amende de 2,5 millions de dollars.
Stiviano a par ailleurs estimé que Sterling devait présenter ses excuses: "Mais seul Dieu sait s'il va le faire", a-t-elle conclu.
Elle n'a en revanche pas abordé la question de l'état de santé de Sterling qui, selon la presse américaine, serait atteint d'un cancer de la prostate ou encore de la plainte déposée contre elle par la famille Sterling.
Plus tôt dans la journée, l'entourage de Stiviano s'était attaché à réfuter l'image d'une femme agissant par vengeance et appât du gain.
"Elle prenait soin de lui jour et nuit, elle l'aimait vraiment beaucoup. On l'entend dans l'enregistrement de leur conversation, elle voulait vraiment le comprendre et l'aider", a expliqué un proche au quotidien Daily News.
L'avocat de la jeune femme, Mac Nehoray, a confirmé au journal que la famille Sterling avait lancé une procédure en justice pour récupérer les cadeaux, dont un appartement d'une valeur d'1,8 million de dollars et une Ferrari, faits par Sterling à Stiviano.
L'avocat a également indiqué que Stiviano, née d'un viol, écrivait un livre, pas sur l'affaire Sterling, "mais sur sa vie, sur ses expériences".
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