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Stephen Curry n'a plus que 48 minutes dimanche (17h00 locales, lundi 02h00 françaises) pour justifier son statut de meilleur joueur de NBA et sortir de l'ombre de LeBron James qui écrase de son empreinte la finale 2016 et peut, avec Cleveland, détrôner Golden State.
C'est le genre d'action qui marque les esprits: jeudi, lors de la victoire de ses Cavaliers (115-101) qui a complètement relancé la finale, "King James" a claqué un contre monumental face à Curry. Et comme si cela ne suffisait pas, il lui a aboyé ses quatre vérités.
Le meneur de Golden State a refusé après coup de s'en formaliser et même de révéler ce que lui avait crié la star de Cleveland.
"L'ambiance est très compétitive sur le terrain, c'est une finale, on joue tous pour quelque chose de spécial", a juste souri Curry.
L'enjeu est énorme pour Golden State comme pour Cleveland: les Warriors veulent finir en beauté leur impressionnante et historique saison 2015-16 et les Cavaliers peuvent tordre le cou à leur réputation de "serial losers" au terme d'une retentissante et inédite remontée.
Mais on ne peut s'empêcher de penser que "King James" affiche des motivations bien plus personnelles.
- 'L'élu' contre 'Visage d'ange' -
"The Chosen One" (littéralement, "l'Elu") n'aurait pas digéré que "Baby Face" (Visage d'ange) devienne en avril le premier meilleur joueur (MVP) de l'histoire à être élu à l'unanimité.
Après le match N.6 qui a remis les deux équipes dos à dos trois victoires partout, il a balayé cette idée: "Vous devriez me connaître à force, je ne m'intéresse pas à ce que disent les gens, au débat sur qui est le meilleur. Je veux juste être le meilleur joueur possible pour mon équipe", a lancé celui qui se présentait encore la saison dernière comme le meilleur joueur du monde.
"Mon état d'esprit est de tout faire pour aider mon équipe à gagner", a insisté le double Champion NBA et quadruple MVP.
"Ce sont mes coéquipiers et mes entraîneurs qui me mettent dans cette position", a-t-il insisté.
S'il a raté le trophée de MVP de la saison régulière pour la deuxième année consécutive, le titre de meilleur joueur de la finale lui tend les bras, comme en 2012 et 2013, années de ses sacres avec Miami.
Plus encore que ses statistiques (30,2 points, 11,3 rebonds et 8,5 passes par match de la finale), "LBJ" frappe les esprits à 31 ans par son rôle dans l'incroyable +come back+ de son équipe, au bord de la défaite après avoir perdu le match N.4 dans sa salle.
- 'C'est frustrant' -
"Il joue bien, il fait des choses qui changent la physionomie d'un match et qui donnent la victoire à son équipe", a admiré Curry, avant de faire remarquer que "c'est après tout ce que son équipe est en droit d'attendre de lui".
Dans le même temps, Curry, peut-être fatigué par une longue saison ou encore handicapé par l'une de ses deux blessures (cheville et genou) du début des play-offs, a perdu de sa superbe.
Le meilleur marqueur de la saison régulière (30,1 pts par match) tourne à 25,6 points depuis le début des play-offs et son adresse, diabolique, à trois points, a chuté de 45,4% à 41,3%.
"Les play-offs n'ont pas été faciles, il n'y a plus la perfection, le souffle de notre saison régulière, c'est frustrant", a admis Curry.
"Il faut que je réalise mon meilleur match de la saison, si ce n'est de ma carrière, parce qu'il y a quelque chose d'énorme au bout", a-t-il reconnu.
Même si son équipe a perdu trois des quatre derniers duels contre Cleveland, même si James martyrise des Warriors à bout de souffle, Curry reste confiant.
"Si on nous avait dit en octobre qu'on jouerait le titre lors d'un match N.7 dans notre salle, on aurait signé tout de suite", a-t-il assuré.
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