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Dominé aux rebonds et trahi par son banc face à Oklahoma City, San Antonio a mordu la poussière dès les demi-finales de conférence et raté son rendez-vous très attendu avec Golden State, mais il en faudrait plus pour plonger la franchise texane, modèle de stabilité, dans la crise.
"C'est une série qui s'est jouée à peu de choses, à une décision des arbitres dans un match, à un tir raté dans un autre ou encore à un ballon perdu", a analysé Gregg Popovich vendredi au lendemain de l'élimination de son équipe (4 victoires à 2).
L'emblématique entraîneur des Spurs n'a toutefois pas caché qu'il allait devoir renforcer cet été son effectif, en attendant même de savoir si Tim Duncan et Manu Ginobili allaient respectivement à 40 et 38 ans repartir pour une saison.
"Il faut toujours aller de l'avant, mais c'est le cas chaque année, qu'on gagne le titre ou pas", a résumé "Pop".
. LEONARD ET ALDRIDGE, LES NOUVEAUX PATRONS
Avant son élimination surprise par OKC, un an après son échec dès le 1er tour face aux Clippers, San Antonio avait réussi une saison 2015-16 exceptionnelle.
Les Spurs ont réalisé la meilleure saison régulière de leur histoire avec 67 victoires et 15 défaites et n'ont perdu qu'un match dans leur salle grâce, en particulier, à Kawhi Leonard et LaMarcus Aldridge.
Le discret Leonard, élu pour la deuxième saison consécutive meilleur défenseur de NBA, est devenu à 24 ans le patron des Spurs avec ses 21,2 points et 6,8 rebonds par match en saison régulière.
"C'est vraiment un jeune homme spécial, il s'améliore saison après saison et il a encore de la marge", a prévenu Popovich.
Arrivé de Portland l'été dernier, Aldridge n'a pas fait de détails, en saison régulière, avec ses 18 points et 8,5 rebonds par match, et en play-offs avec ses 21,9 points et 8,3 rebonds par match.
"Jamais un nouveau joueur ne s'était intégré aussi rapidement et efficacement dans notre équipe et notre système", a souligné "Pop".
. LA FIN DU "BIG THREE" ?
Si Tony Parker , dont le rôle a changé avec l'arrivée d'Aldridge, a encore de belles années devant lui, Duncan et Ginobili avec qui il forme l'un des meilleurs "Big Three" de l'histoire avec quatre titres NBA et 581 victoires en commun, s'interrogent sur leur avenir et ont fait parfois leur âge.
"Je ne sais vraiment pas ce qu'ils vont faire", a insisté Popovich.
Duncan (5,9 points par match en play-offs) et Ginobili (6,7 pts) ont encore dans leur contrat une option pour une saison supplémentaire.
"Je vais y réfléchir et imaginer ma vie en sortant d'ici", a asséné "The Big Fundamental" au soir de l'élimination des Spurs.
Popovich ne va pas rester les bras croisés: il a identifié, en play-offs en particulier, les lacunes de son équipe asphyxiée physiquement par Oklahoma City: "Avoir un peu plus de rapidité et de jeunesse fait clairement partie de notre réflexion", a-t-il admis.
Les Spurs pourraient tenter d'attirer Kevin Durant , l'un de leurs tourmenteurs sous le maillot d'OKC, et Mike Conley, le meneur de Memphis, pour accélérer leur jeu, mais ils savent aussi dénicher des talents snobés ou manqués par les autres équipes NBA.
. UN BANC A RECONSTRUIRE
Plus que les cadres, ce sont les remplaçants qui n'ont pas tenu leur rang contre Oklahoma City: jeudi soir, le banc n'a apporté que 25 points, un rendement supérieur à celui du banc d'OKC, mais David West, Patti Mills ou encore Boris Diaw ont vu leurs "stats" plonger en play-offs.
"Chaque saison, nous comptons beaucoup sur nos remplaçants. L'équation est simple: l'équipe qui gagne le titre est celle qui a le plus de joueurs qui marquent des points", a rappelé Popovich.
"Mais nous n'avons pas eu assez de profondeur de banc", a-t-il regretté.
Les départs de Tiago Splitter, Marco Belinelli et Cory Joseph pour permettre le recrutement d'Aldridge n'ont pas été compensés.
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