Happy Birthday : |
Par refus de regarder la vérité en face ou par confiance inébranlable dans leur système de jeu, les San Antonio Spurs, modestes 7e de la conférence Ouest, restent persuadés de pouvoir conserver le titre NBA conquis en 2014.
Chaque saison, en février, les Spurs sont privés de leur salle en raison du traditionnel rodéo de San Antonio. Ils enchaînent alors les matches en déplacement et s'en sortent généralement très bien.
Mais en ce mois de février 2015, à mi-parcours de leurs neuf matches consécutifs à l'extérieur, ils en ont déjà perdu trois sur cinq, avant d'affronter Utah lundi à Salt Lake City.
Ces défaites leur ont été infligées par Toronto (87-82), les Clippers (119-115) et Golden State (110-99), soit trois adversaires qui affichent un meilleur bilan que le leur.
"Le championnat est encore long", balaye Tony Parker , avant de reconnaître qu'il fallait "commencer à gagner des matches, défendre mieux et faire moins d'erreurs".
L'emblématique meneur français de San Antonio, quadruple Champion NBA, refuse de tirer le signal d'alarme: "Pour l'instant, on se concentre sur nous, il est encore trop tôt pour regarder le classement."
- 34 victoires, 21 défaites -
Au moment d'aborder le dernier tiers de la saison régulière, les Spurs affichent un bilan de 34 victoires pour 21 défaites, loin de Golden State qui fait la loi à l'Ouest (43 v-9 d) ou d'Atlanta qui caracole en tête de la conférence Est (44 v-12 d).
A la même époque, la saison dernière, le bilan des Spurs était de 40 victoires pour 15 défaites: ils avaient fini la saison régulière avec 62 victoires pour 20 défaites, nouveau record dans l'histoire de la franchise.
"Il faut qu'on gagne des +gros+ matches, on est déçus, mais pas inquiets", assure Parker.
N'en déplaise à "TP", les Spurs 2014-2015 semblent dans leur état actuel bien incapables de répéter l'impressionnante série de 19 victoires consécutives réalisée entre le 26 février et le 2 avril 2014.
"C'est un fait: on n'a gagné moins de matches que la saison dernière. On n'a pas fait autant de matches pleins, mais l'objectif est inchangé", martèle l'autre international français des Spurs, Boris Diaw .
"C'est le titre, aller le plus loin possible", avance-t-il, sans sourciller.
L'effectif, inchangé par rapport à 2013-14, commence à faire son âge comme le redoutaient nombre d'observateurs à l'intersaison, même si l'inusable Tim Duncan affiche à 38 ans des moyennes plus que respectables de 14,6 points et 9,8 rebonds par match.
- 'On n'ira nulle part' -
Mais Manu Ginobili n'a pas le rendement de la saison précédente (11,9 pts par match, 42,4% de réussite) et surtout les Spurs n'ont pas été épargnés par les blessures.
De Kawhi Leonard, MVP de la finale 2014 méconnaissable cette saison, à Marco Belinelli, en passant par Patty Mills et Tiago Splitter, ils ont manqué au moins vingt matches chacun.
Mais l'absence la plus lourde à digérer a été celle de Tony Parker , indisponible pendant 14 matches entre début décembre et début janvier à cause d'une contracture à une cuisse.
L'international français âgé de 32 ans (14,3 pts et 5 passes par match, plus faibles moyennes depuis son année de "rookie" en 2001-02) est devenu, plus encore que Tim Duncan , le métronome des Spurs.
Quand Parker va/joue bien, les Spurs vont/jouent bien, comme le prouve une statistique: lorsqu'il marque au moins 15 points, les Texans ont remporté 16 matches sur 19, quand il reste en deça des 15 pts, le bilan est de 18 victoires pour 18 défaites.
Gregg Popovich va plus loin: "Si on ne retrouve pas le Parker des dernières années, on n'ira nulle part", reconnaît-il.
"On a besoin de son agressivité et de son sens de la pénétration, il faut qu'on le retrouve", prie "Pop".
The document has moved here.