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Les San Antonio Spurs ont la gueule de bois et la guigne après avoir écrit la saison dernière une des plus belles pages de l'histoire de la NBA: le champion en titre a concédé vendredi une troisième défaite de suite.
Grand amateur de livres anciens, Gregg Popovich se passerait bien en ce moment de la lecture quotidienne du bulletin de santé, souvent alarmiste, de son équipe.
Contre Portland, vainqueur de San Antonio (129-119) au terme de trois prolongations, l'emblématique entraîneur des Spurs était privé de deux joueurs importants, Tony Parker et Kawhi Leonard.
Le premier, meneur français qui a conduit la franchise texane en 2013-14 au cinquième titre NBA de son histoire, est empoisonné depuis début décembre par une contracture à une cuisse, tandis que le second, élu meilleur joueur de la finale 2014, est blessé à la main droite.
Le Brésilien Tiago Splitter et l'Italien Marco Belinelli ont fait eux aussi en début de saison un séjour à l'infirmerie.
Sans compter que l'Australien Patty Mills, opéré à l'intersaison à l'épaule droite et si précieux la saison dernière avec ses 10,2 points par match, n'a toujours pas rejoué.
"Chaque soir, on joue dans une configuration différente, c'est difficile, voire impossible, de trouver le bon rythme", a regretté "Pop" après la dixième défaite de la saison de ses joueurs, pour 17 victoires.
"Etant donné le contexte difficile dans lequel on se trouve, je suis très fier de mon équipe, elle s'est battue, elle a fait preuve de caractère", a-t-il poursuivi.
"Honnêtement, je me dis parfois que cela serait mieux qu'on ait deux joueurs blessés pendant trois mois plutôt que cette succession d'absences", a ajouté l'ancien officier de l'US Air Force, aux commandes des Spurs depuis 1996.
- Magic Johnson doute des Spurs -
Popovich refuse toutefois de paniquer et reste optimiste: "Ce qu'on vit en ce moment nous servira plus tard dans la saison", a-t-il même pronostiqué.
Il n'empêche: ses Spurs ne terrorisent plus la NBA comme il le faisait à l'issue d'une saison régulière 2013-14 conclue avec 62 victoires et 20 défaites, avant une démonstration en finale contre le double tenant du titre, Miami, surclassé 4-1.
Il y a tout juste un an, les Spurs n'avaient concédé que cinq défaites, contre dix actuellement, dont quatre à domicile.
Septième de la conférence Ouest, San Antonio pourrait voir son bilan prendre une toute autre allure avec le programme extrêmement relevé qui l'attend d'ici à la fin de l'année.
Tin Duncan et ses coéquipiers vont notamment se rendre à Dallas (5e), puis recevoir la visite des Clippers (6e), d'Oklahoma City, en plein renouveau, et de Houston (4e), sans oublier un déplacement à Memphis (2e).
Conséquence des blessures à répétition, Popovich a dû revenir sur un de ces crédos: ménager son effectif en équilibrant le temps de jeu entre titulaires et remplaçants, en particulier pour ses vétérans, Duncan, 38 ans et Manu Ginobili , 37 ans.
Duncan a ainsi joué 43 minutes et 48 minutes lors des matches à rallonge perdus lors de la troisième prolongation face à Memphis (117-116) mercredi et Portland (129-119) vendredi. Sa moyenne a bondi à plus de 32 minutes par match.
Du coup, les premiers sceptiques sortent du bois.
"J'ai des doutes sérieux sur la capacité des Spurs à gagner deux titres de suite tant la conférence Ouest est relevée", a ainsi asséné vendredi soir Magic Johnson, l'ancienne star des Lakers.
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