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Au pire des moments, alors que Golden State peut viser un deuxième titre consécutif contre Cleveland, Stephen Curry passe complétement à côté de la finale 2016, comme rarement, sinon jamais, un meilleur joueur de NBA avant lui.
Steve Kerr n'a pas eu le choix: alors que son équipe était archi-dominée par les Cavaliers lors du match N.3 à Cleveland mercredi, l'entraîneur de Golden State a décidé de rappeler sur le banc sa star, méconnaissable et bien fébrile avec deux points, trois fautes personnelles et trois ballons perdus avant même la fin de la 2e période.
Curry ne l'a pas mal pris: "J'aurais fait la même chose si j'avais été à sa place, il essayait simplement de trouver une solution", a expliqué le double MVP en titre et meilleur marqueur de la saison régulière (30,1 pts).
Au lendemain de la déroute de ses Warriors (120-90), Curry, dont la moyenne de points depuis le début des play-offs à chuté à 24,4, a tenté d'expliquer jeudi sa très mauvaise passe, sans chercher d'excuses dans le calendrier infernal d'une saison NBA ou encore les blessures à une cheville et à un genou qui l'ont perturbé contre Houston au premier tour et Portland au tour suivant.
- 16 points par match de la finale -
"Mon problème lors des deux derniers matches est que j'ai commis très vite beaucoup de fautes personnelles: je n'arrivais pas à trouver mon rythme au tir et je me disais qu'il faut que j'évite d'être exclu, j'ai perdu mon agressivité", a regretté le N.30 de Golden State.
"Je ne joue pas comme je devrais", a-t-il résumé.
Même si Golden State a toujours l'ascendant, deux victoires à une, dans cette réédition de la finale 2015, le premier MVP de l'histoire élu à l'unanimité est sous le feu des critiques.
Selon le très respecté site internet FiveThirtyEight qui décortique les statistiques NBA, Curry réalise la pire finale depuis 1984 pour un joueur élu quelques semaines plus tôt MVP.
Avec des moyennes de 16 points, 5 rebonds et 4,3 passes décisives lors des trois premiers matches de la finale 2016, son indice d'efficacité, selon la formule établi par FiveThirtyEight, est de 8,7, quand il était de 14,4 lors de la finale 2015, à des années-lumière déjà de Magic Johnson (32,2 en 1987), Shaquille O?Neal (31,7 en 2000) et Michael Jordan (30,7 en 1991).
Mais il en faudrait plus pour perturber "Baby Face" (littéralement gueule d'ange), bien loin des clichés sur les superstars de la NBA tatoués et à l'égo sur-dimensionné.
- 'Steph répond toujours présent' -
"Je ne me sers pas (des critiques) pour me motiver, je sais que je travaille dur et ce dont je suis capable, je reste fidèle à moi-même, que ce soit quand tout se passe bien ou quand je vis des matches comme celui de mercredi", a-t-il balayé.
Alors que d'anciennes gloires de la NBA ne le ménagent pas et rappellent qu'ils avaient déjà connu une baisse de rendement lors des play-offs 2015, son entraîneur ne panique pas.
"Ce qui est bien avec +Steph+, c'est qu'il a les pieds sur terre et qu'il sait que s'il a deux ou trois matches difficiles, les critiques viendront à cause de son statut de MVP et de l'enjeu d'un finale", a souligné Kerr.
"Souvenez-vous de ce qu'il fait lors des trois derniers matches contre Oklahoma City (en finale de conférence Ouest remportée quatre victoires à trois alors que Golden State a été mené 3-1, NDLR). Steph répond toujours présent, il va bien jouer, il joue toujours bien", a assuré l'ancien coéquipier de Michael Jordan .
Et Curry de donner rendez-vous: "Les six premières minutes (du match N.4 vendredi) vont être capital, à nous de leur montrer qu'on est bien là".
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