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Troisièmes de la très relevée conférence Ouest, les Portland Trail Blazers peuvent viser le titre NBA, surtout si Nicolas Batum , leur joueur à tout faire, redevient enfin "Batman", comme il l'a montré cette semaine.
Avec 20 points, huit passes, sept rebonds et deux contres face aux Clippers, l'international français a réussi son meilleur match de la saison mercredi soir au Staples Center de Los Angeles.
"Batman" a assommé les Clippers en prolongation (98-93): ses passes décisives et ses tirs ont été à l'origine des 19 derniers points de son équipe.
Il a enchaîné jeudi avec 15 points, 12 rebonds et six passes face à Dallas, surclassé 94 à 75.
A un mois et demi des play-offs, son retour en forme arrive à point nommé, au soulagement de son entraîneur Terry Stotts.
Le coach des Blazers, francophone depuis ses passages comme joueur à Voiron et Roanne, l'accueille dans le vestiaire en français: "Voici l'homme de l'heure", traduction littérale de l'expression américaine "Man of the hour".
"Tu es mon héros", plaisante son coéquipier Wes Matthews.
"Ca montre que ces mecs-là, même si j'ai été +pourri+ pendant 53 matches, ont quand même confiance en moi. Ca fait plaisir", se félicite l'ailier.
Le Français de 26 ans avait perdu l'habitude des honneurs: revenu médaillé de bronze de la Coupe du monde avec l'équipe de France, l'ancien Manceau aligne les performances décevantes cette saison (9,3 points, 5,5 rebonds, 4,8 passes). Il n'avait plus aussi peu marqué depuis sa première année en NBA.
- 'Saison étrange' -
"C'est une saison étrange pour moi. J'étais fatigué de mon été avec la sélection. Quand j'ai commencé à retrouver le rythme, je me suis blessé au genou et au poignet," raconte-t-il.
Le 17 décembre, contre Milwaukee, il est violemment retombé sur la main droite après un dunk. Cette blessure explique en partie son pourcentage de réussite (38,9%), le pire de sa carrière américaine.
Mais depuis la coupure du All-Star Game, Batum retrouve des statistiques dignes du troisième joueur français le mieux payé de NBA (11,8 points et 50% de réussite par match contre 8,9 points à 37% avant la trêve).
Que s'est-il passé? "Il a bronzé", sourit son entraîneur. Batum est parti se ressourcer quelques jours au Mexique avec sa petite amie. "Cette coupure a été importante, précise-t-il. Je me suis relaxé, aéré l'esprit. Je me sens bien maintenant."
Depuis 2009, il enchaîne les longues saisons avec les étés en Bleu. L'usure physique et mentale avait fini par le rattraper.
Avec 41 victoires et 19 défaites, Portland, dont le seul titre remonte à 1977, peut rêver. L'équipe compte dans ses rangs deux des meilleurs joueurs de la Ligue, l'intérieur LaMarcus Aldridge et le meneur Damian Lillard.
Elle a l'expérience d'une campagne en play-offs terminée face aux Spurs en demi-finales de conférence en 2014 et cette saison, aucune franchise ne se détache comme San Antonio et Miami les saisons précédentes.
"Notre conférence est tellement relevée que n'importe quelle équipe qualifiée pour les play-offs a une chance d'aller en finale", commente Terry Stotts. "C'est difficile de prédire quoi que ce soit à l'Ouest."
Batum, lui, est optimiste.
"Il y a deux ans, on était jeunes. L'an dernier, on a fait une grosse saison. C'est la marche des choses. Notre noyau de joueurs est resté le même et si tu ajoutes le banc avec Steve Blake, CJ McCollum ou Kaman, ça donne une équipe compétitive", insiste-t-il.
Surtout quand "Batman" sort de l'ombre.
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