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Les Los Angeles Clippers ont entamé un processus de "guérison" avec une victoire à domicile qui les relance sur le plan sportif, après le scandale provoqué par les propos racistes de leur propriétaire Donald Sterling, radié à vie par la NBA.
"Je pense qu'ils ont été grands. Ils étaient assez fatigués, et c'est le résultat de ces derniers jours. Ils ont eu une grande solidité mentale. Ils voulaient ce match, je suis tout simplement fier d'eux", a dit l'entraîneur Glenn "Doc" Rivers de ses joueurs. Ils mènent désormais 3 à 2 au premier tour des play-offs, après cette victoire contre Golden State (113-103).
La sanction infligée à Sterling, détenteur des Clippers depuis 1981 et qui a écopé aussi d'une amende de 2,5 millions de dollars, a été "le signe d'apaisement dont nous avions besoin", a poursuivi le coach.
La suspension interdit l'homme d'affaires de 80 ans de diriger les Clippers ou même de pénétrer dans leurs locaux, ainsi que d'assister à des matches de NBA ou d'occuper quelque fonction que ce soit dans la Ligue professionnelle nord-américaine de basket.
Le patron de la NBA, Adam Silver, compte également demander aux autres propriétaires "d'exercer leur autorité" pour obliger Sterling à vendre la franchise, concluant ainsi sa mise à l'écart définitive. La décision devra pour ce faire être prise par les trois-quarts des propriétaires des 29 autres franchises de NBA.
"Est-ce la fin de l'histoire?", s'est interrogé Rivers.
Sterling, détenteur des Clippers depuis 1981
- 'Le début d'une guérison' -
"Non, ce n'est pas fini, mais c'est le début d'une guérison dont nous avons besoin", a-t-il conclu en soulignant que le scandale avait causé ces derniers jours un "stress immérité" à ses ouailles.
Les LA Clippers ont peut-être été survoltés par la vague de soutien aux joueurs afro-américains soulevée aux Etats-Unis, à commencer par les propos du président Barack Obama lui-même, premier noir américain élu à la Maison Blanche, qui a dénoncé les propos "incroyablement offensants" et "racistes" du vieux monsieur.
Tenus en privés mais publiés par la suite, les propos de Sterling ont provoqué une immense polémique aux Etats-Unis, dans laquelle se sont investis une pléiade de grandes stars du basket américain. Le joueur des LA Lakers Kobe Bryant a ainsi twitté: "Il (Sterling) ne peut rester le propriétaire des Clippers. Pas question".
C'est le site internet TMZ, spécialisé dans l'actualité des célébrités, qui a lancé l'affaire en mettant en ligne l'enregistrement d'une conversation téléphonique de dix minutes entre un homme présenté comme Donald Sterling et une femme d'une vingtaine d'années, identifiée comme V. Stiviano.
L'homme d'affaires reprochait à son ancienne petite amie d'avoir publié sur son compte Instagram une photo la montrant aux côtés de Magic Johnson, l'ancienne star des Los Angeles Lakers. "Sur ton Instagram de merde, tu n'as pas à te montrer à côté de noirs", avait-il lancé à la jeune femme lors de cette discussion houleuse. Depuis, le dossier n'a fait qu'enfler.
- Réaction des sponsors -
La NAACP, l'une des principales associations de défense des droits civiques aux Etats-Unis, a annoncé dimanche qu'elle ne remettrait pas, comme initialement prévu, un prix pour l'ensemble de ses réalisations à Sterling.
Par ailleurs, des parraineurs des LA Clippers, inquiets des retombées négatives de la polémique, ont annoncé lundi la fin de leur collaboration. Le géant des assurances State Farm a affirmé qu'il mettait "en mode pause" son sponsoring, tout en surveillant de près la situation.
Dans la chaude ambiance du Staples Center, les Clippers ont donc repris l'avantage dans leur duel avec Golden State pour la qualification aux demi-finales de Conférence Ouest. De quoi émouvoir leur meneur Chris Paul . "On est des durs-à-cuire, mais le soutien de notre public nous a presque donné les larmes au yeux."
Ce résultat est bienvenu après leur défaite de dimanche, pour leur premier match disputé depuis le début du scandale.
L'équipe avait une circonstance atténuante : elle avait organisé une réunion de crise de 45 minutes pour discuter notamment de l'éventualité de ne pas jouer. Les joueurs avaient décidé de jouer mais avaient jeté au sol leurs vestes portant le nom de leur équipe et revêtu un maillot sans inscription lors de l'échauffement, avant de disputer le match avec des chaussettes et brassards noirs.
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