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Après avoir foudroyé Golden State deux jours plus tôt, Chicago a disjoncté contre les Lakers jeudi: un haut suivi d'un bas, comme un parfait résumé de la saison des Bulls, selon Joakim Noah .
Dans le vestiaire aux couleurs sinistres réservé aux visiteurs du Staples Center, les Bulls font grise mine après leur défaite 123 à 116 face aux Lakers après une double prolongation.
A l'abri des regards, Noah crie sa déception et sa rage, puis le pivot franco-américain tente d'expliquer cette incroyable inconstance des Bulls 2014-15 qui, autre paradoxe, voyagent mieux (17 v-7 d) qu'ils ne jouent à domicile (13 v-11 d).
"Je ne sais pas quoi dire, c'est très frustrant, il y a beaucoup de hauts et de bas cette saison, il n'y a pas de continuité", regrette-t-il.
Mardi, les Bulls faisaient chuter les Golden State Warriors, la meilleure équipe de NBA, dans leur salle où ils venaient d'enchaîner 17 victoires de suite (113-111 a.p.).
Deux jours plus tard, face aux Lakers décimés par les blessures, dont celle de la star Kobe Bryant , et empêtrés dans une série sans précédent dans leur glorieuse histoire de neuf défaites consécutives, Chicago est tombé de très haut.
Ce n'est pas la première fois que ces Bulls (4e avec 30 victoires et 18 défaites) tutoient les sommets, avant de sombrer contre un adversaire au plus mal: rien qu'en janvier, ils se sont inclinés contre Utah et Orlando, avant de faire mordre la poussière à trois grosses écuries, Dallas, San Antonio et Golden State.
"C'est très frustrant, surtout après une telle victoire face à Golden State", reconnaît Noah qui fait son autocritique malgré ses 17 rebonds, neuf points et neuf passes décisives.
- 'Retrouver notre identité' -
"Il faut qu'on se regarde dans le miroir, il faut que je me regarde dans le miroir: on doit mieux jouer, moi le premier, il faut que je joue mieux en défense, il faut que je sois meilleur", estime celui qui avait été élu la saison dernière meilleur défenseur de NBA.
Ses statistiques (7,8 points, 9,5 rebonds et 3,7 passes par match) sont en retrait par rapport à celles des deux précédentes saisons (12,6 points et 13,3 rebonds par match en 2013-14), mais Noah, 30 ans, a débuté le Championnat 2014-15 sans être complétement remis d'une blessure à un genou et d'une opération plus compliquée que prévue.
Et surtout, son rôle a changé dans une équipe qu'il avait propulsée, seul ou presque, en play-offs la saison dernière.
Avec le retour de blessure de Derrick Rose , l'arrivée de Pau Gasol et l'explosion de Jimmy Butler, les Bulls ont l'étoffe d'un premier rôle en play-offs, voire d'un Champion NBA, dix-sept ans après le 6e et dernier titre de l'ère Michael Jordan .
Mais cette équipe semble encore chercher sa cohésion et a pris la fâcheuse habitude d'évoluer au niveau de son adversaire du soir: elle peut être brillante contre les cadors, puis besogneuse face aux franchises du bas de classement.
"Il faut qu'on retrouve notre identité, on est une équipe qui n'a pas vraiment d'identité en ce moment et c'est dommage", analyse Noah qui dispute sa 8e saison en NBA.
"Quand tu parles des Chicago Bulls, tu penses à une défense, à la dureté, à une équipe qui ne lâche rien, et là c'est un peu mou", poursuit-il.
"Il faut qu'on fasse notre auto-critique et dès vendredi, on doit réagir", prévient Noah, soudain ragaillardi.
Les Phoenix Suns pourraient faire les frais de l'électro-choc reçu par les Bulls et leur pivot branché sur 10.000 volts.
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