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Il n'aura fallu que deux ans à LeBron James pour tenir sa promesse : "The Chosen One" (littéralement l'Elu) a répondu aux prières de toute une région et lui a offert dimanche le titre NBA au terme d'une finale au scénario hors normes.
"The Land" comme il désigne lui-même sa région natale dans un raccourci biblique, est au septième ciel : après 52 années d'attente et d'échecs répétés, au point d'être moqué dans tous les Etats-Unis, Cleveland tient enfin un titre de champion.
Et c'est un gamin d'Akron, une ville ouvrière de sa lointaine banlieue qui l'a décroché, deux ans après avoir annoncé "son retour à la maison" : ce titre, le troisième de sa carrière après ceux conquis en 2012 et 2013 avec Miami, est le chef d'oeuvre de "King James".
Il a écrasé cette finale 2016 de son empreinte et rappelé à la planète basket qu'il était bien le meilleur joueur actuel de NBA, même si Stephen Curry , le meneur de Golden State bien discret face à lui, a remporté les deux derniers trophées de MVP.
Ses statistiques, les meilleures dans tous les secteurs (29,7 points, 11,3 rebonds et 8,7 passes) lui ont valu le titre de MVP de la finale, mais ne permettent pas de mesurer son rôle, sans doute unique, dans la conquête du titre NBA.
Même s'il s'en défend, James est à 31 ans le patron incontesté de son équipe, aussi bien sur le terrain qu'en coulisses : c'est lui qui a obtenu en janvier le départ de David Blatt , un entraîneur venu d'Europe avec qui il ne s'entendait pas, et son remplacement par son adjoint Tyronn Lue.
- 'J'ai vu Beethoven' -
Sous la direction de l'ancien joueur des Lakers, sacré deux fois Champion NBA, Cleveland a produit un basket plus rapide, plus physique et plus direct dans lequel s'est totalement épanoui Kyrie Irving , l'autre artisan du sacre des Cavaliers.
"Bron", comme l'appellent ses coéquipiers et l'encadrement, leur inspire une dévotion quasi mystique.
"J'ai vu Beethoven jouer une de ses symphonies, il a montré pourquoi il était le meilleur joueur de la planète quoi qu'en disent ses détracteurs. Il nous a montré la voie à suivre pendant toute la saison, il savait ce qu'il fallait qu'on fasse", a souligné Irving.
"Conquérir le titre après être revenu à Cleveland et avec tout ce qu'il a traversé, c'est remarquable, c'est notre leader, on l'aime tous", a renchéri Kevin Love.
D'autant que Cleveland revient de loin : mené trois victoires à une, plus personne ne donnait cher de sa peau, ce qui a eu le don de vexer James et de le motiver encore plus.
"Tout le monde nous donnait perdant d'avance, me donnait perdant d'avance, mais c'est dans ce genre de situation que je suis le meilleur", a-t-il rappelé.
Dans son sillage, les Cavaliers ont réussi le come-back le plus retentissant de l'histoire en le concluant dans l'une des salles de NBA où il est le plus difficile de s'imposer.
"Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je ne peux vraiment pas donner d'explication, si ce n'est que mes 14 coéquipiers m'ont donné la possibilité de les mener vers le titre", a-t-il avancé.
Un titre qui le rapproche un peu plus de ses "dieux", Michael Jordan et Kareem Abdul-Jabbar , sacrés chacun six fois, mais dont il se sent déjà, dans son for intérieur, l'égal.
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