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© AFP/Harry How
Joffrey Lauvergne
, l'intérieur français d'Oklahoma City Thunder, tente un panier contre les Clippers à Los Angeles, le 16 janvier 2017
En passant de Denver à Oklahoma City l'été dernier, Joffrey Lauvergne a changé de standing en NBA et devrait découvrir, aux côtés du phénomène Russell Westbrook, les play-offs en avril.
Il en faut beaucoup pour impressionner le costaud (2,10 m pour 115 kg) mais très flegmatique Lauvergne.
La star de sa nouvelle équipe, Russell Westbrook, qui collectionne cette saison les prouesses statistiques et fait office de favori pour le titre de meilleur joueur de la saison (MVP), y parvient au quotidien, ou presque.
"La manière dont il s'entraîne, c'est impressionnant. J'entendais des choses sur lui avant d'arriver, je me disais +Ouais, machin, truc+, mais c'est vraiment impressionnant: il joue 40 minutes par match et tu as l'impression qu'il n'est jamais fatigué", explique à l'AFP l'ailier fort français d'OKC, spectateur privilégié de la saison déjà historique de son coéquipier.
Westbrook a déjà 20 "triple doubles" (trois catégories de statistiques à deux chiffres) à son actif en 42 matches, plus qu'aucun joueur depuis près de cinquante ans, et peut viser le record d' Oscar Robertson (41 en 1961-62).
Il est aussi meilleur marqueur du Championnat avec ses 30,7 points par match, deuxième meilleur passeur (10,3 par match) et onzième meilleur rebondeur (10,5 par match).
- Westbrook, Parker, même combat -
Westbrook lui rappelle un certain Tony Parker , quadruple Champion NBA avec San Antonio et patron de l'équipe de France jusqu'à sa retraite internationale après les JO-2016 de Rio. Pas par le style de jeu, mais par l'impact sur ses coéquipiers et sa médiatisation.
"Cela me fait la même impression qu'avec Tony en équipe de France: c'est inhabituel. Il y a énormément de choses à apprendre de ces joueurs-là, pas forcément sur le basket, mais comment ils mènent leur vie en général. +Russ+, c'est quelqu'un de très intelligent, il ne fait pas n'importe quoi comme certaines stars de la NBA", insiste Lauvergne.
"C'est un leader, pas que sur le terrain, même s'il n'aime pas trop parler", sourit-il.
Alors qu'OKC avait atteint la finale de la conférence Ouest, l'équivalent des demi-finales, la saison dernière, l'équipe pointe à la 7e place. Il faut dire qu'elle a perdu l'alter ego de Westbrook, Kevin Durant , l'une des meilleures gachettes de NBA partie renforcer Golden State.
Lauvergne, lui, est arrivé pour muscler le jeu intérieur et apporter sa polyvalence au Thunder: après dix-huit mois largement frustrants à Denver, le changement d'air lui a fait du bien, même si son temps jeu est encore limité (14 minutes par match).
- 'Je me sens progresser' -
"On gagne plus de matches, je suis plutôt content de la manière dont on travaille, je me sens progresser", souligne celui qui est surnommé en NBA "King Joffrey" en référence à un personnage de la série TV "Game of Thrones".
"Je pense que ma situation ne va pas durer, je vais avoir plus de temps de jeu. Ce n'est pas ma plus grande qualité d'être patient, mais il faut savoir l'être des fois", relève Lauvergne passé par l'Espagne (Valence), la Serbie (Partizan Belgrade) et la Russie (Khimki Moscou), avant d'arriver en NBA en février 2015.
C'est d'ailleurs le message que lui martèle son entraîneur Billy Donovan: "On est content de son apport mais il doit prendre son mal en patience pour avoir le temps de jeu qu'il espère".
L'international français, qui tourne à 5,3 points et 3,5 rebonds par match, espère que sa carrière NBA va pouvoir décoller à Oklahoma City.
"J'ai le niveau pour jouer plus, l'équipe gagne, les gars sont sympas, il y a plus de communion dans l'équipe (qu'à Denver). Globalement, il en faudrait peu pour que je sois super content", conclut-il.
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