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© AFP/Marc Serota
La star du Miami Heat, LeBron James
, lors d'un match face à Charlotte, le 24 mars 2013 à Miami
Avec 26 victoires de suite en NBA, le Miami Heat, qui chasse un record mythique, est en train d'établir l'une des plus grandes séries de l'histoire du sport américain, féru d'épopées.
Il reste encore du boulot à LeBron James et ses copains pour égaler les Los Angeles Lakers qui, il y a quarante-et-un ans, avaient remporté 33 matches de suite, soit sept de plus que le Heat aujourd'hui.
Mais en écrasant Charlotte (109-77) dimanche, le Champion NBA a déjà égalé la deuxième plus longue série de victoires des quatre sports majeurs américains.
Avec 26 succès de suite, le Heat a fait aussi bien que l'équipe de base-ball des New York Giants, celle du légendaire John McGraw, il y a... 97 ans.
En football américain, le record appartient aux Indianapolis Colts qui, en 2008-09, étaient restés invaincus pendant 23 rencontres de saison régulière.
Dans le Championnat de hockey-sur-glace, la NHL, les Pittsburgh Penguins s'étaient contentés de 17 succès de suite en 1993.
Seuls les Lakers de 1972 sont donc encore devant Miami et le N.1 mondial de tennis Novak Djokovic, qui avait gagné 43 matches de suite à cheval sur les saisons 2010 et 2011, a pu apprécier en connaisseur la nouvelle victoire du Heat dimanche depuis les tribunes de la American Airlines Arena.
Dans un pays qui raffole de statistiques lorsqu'il s'agit de sport, la série de Miami attire chaque jour un peu plus d'attention.
"L'histoire est en marche", "la chasse au record", "où vont-ils s'arrêter?": les médias rivalisent de titres pour raconter une épopée qui rappelle la saison record (72 victoires/10 défaites) des Chicago Bulls en 1996
Pour permettre au maximum de téléspectateurs de suivre la série, la NBA a même assoupli son règlement qui interdit aux diffuseurs de montrer plus d'un certain nombre de matches (5 ou 10 selon la chaîne) d'une même équipe.
Les principaux concernés restent, eux, étonnamment calmes. Le record des Lakers ? "On n'y pense pas", assure l'entraîneur Erik Spoelstra avant de lancer à l'adresse des journalistes: "Je sais que notre discours est peut-être un peu ennuyeux pour vous. Vous avez un métier à faire. Mais nous aussi."
Pas de stress apparent sur le terrain non plus. Au repos dimanche pour ménager un genou, Dwayne Wade a fait rire toute l'équipe en piquant le micro au préposé aux interviews de la télévision nationale pour interroger LeBron James .
Le rendement de "King James", le meilleur joueur du monde, constitue une part importante dans le succès actuel de son équipe. Il y a cinq jours, ses 25 points, 12 rebonds et 10 passes avaient été décisifs pour aider son équipe à remonter 27 points de retard face à son ancien club de Cleveland.
Dimanche, il a encore frôlé le "triple double" face à Charlotte avec 32 points, 10 rebonds et 8 passes décisives.
Comme ses coéquipiers, il commence à accuser le coup physiquement, alors qu'il reste douze matches à jouer en saison régulière. "Par moments on sent qu'il ne reste plus grand-chose dans le réservoir", dit-il.
LeBron sait qu'un jour la série, initiée le 3 février à Toronto, prendra fin et aussi qu'elle n'offrira aucun titre. Tout se jouera comme d'habitude lors des play-offs. Mais il sait aussi que Miami a d'ores et déjà marqué les esprits.
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