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© AFP/Mike Stobe
Soirée de la Draft de la NBA, le 22 juin 2017 à New York
La vie de soixante jeunes basketteurs a changé en l'espace d'une soirée échevelée jeudi à Brooklyn durant la Draft, une bourse qui lie leur destin à celui d'une équipe de la prestigieuse NBA.
Mathias Lessort a vécu la Draft 2017 jusqu'au bout de la nuit new-yorkaise, entre espoir et nervosité.
Le pivot de Nanterre, âgé de 22 ans, a dû attendre plus de quatre heures dans les tribunes avant d'entendre son nom et monter sur le podium du Barclays Center un peu après minuit.
Alors que les projections le plaçaient autour de la 40e place, il a finalement été choisi en cinquantième position par Philadelphie.
Une fois sélectionné, c'est "la pression qui redescend. Il y a plein de choses qui se passent", a-t-il expliqué quelques minutes après la délivrance. "On est content d'être là, avec notre famille. On est juste heureux."
"Mon agent me tenait au courant de tout", a-t-il raconté. "Il y a beaucoup de choses qui se sont passées. Ca été une longue soirée."
Contrairement aux trente premiers joueurs sélectionnés, Lessort n'est pas assuré de signer un contrat garanti avec les Sixers.
- Des millions assurés -
Rien ne dit qu'il jouera en NBA la saison prochaine ou même les suivantes, mais il a tout de même réussi à inscrire son nom sur la carte du basket professionnel américain.
"Ce n'est pas une fin en soi", reconnait l'ailier fort de 2,05 m au physique imposant. "C'est quelque chose qui commence, donc il ne faut pas non plus trop se relâcher."
Le constat est le même pour son compatriote Frank Ntilikina, mais lui a eu droit au tapis rouge, puisqu'il a été sélectionné par les New York Knicks en huitième position, du jamais-vu pour un joueur français.
En revêtant la casquette bleue du club mythique, le meneur strasbourgeois est devenu instantanément, ou presque, millionnaire en dollars.
Les Knicks seront, en effet, obligés de lui offrir un contrat d'au moins deux ans d'une valeur de 5,1 millions de dollars.
Ntilikina faisaient partie des vingt joueurs invités par la NBA à attendre, assis à une table aux côtés de leurs proches et agents, que leur nom soit prononcé par le grand patron de la NBA, Adam Silver, avant de coiffer la casquette de leur nouveau club et de monter sur le podium.
- Sobriété -
Tous issus du Championnat universitaire américain (NCAA) où ils n'étaient pas payés, sauf l'Alsacien de 18 ans, qui évolue depuis 2015 en ProA, les 20 meilleurs ont fait le grand saut dans le professionnalisme.
Le premier joueur sélectionné, le meneur de l'université de Washington Markelle Fultz, est désormais assuré d'avoir un contrat de près de dix millions de dollars, sans jamais avoir joué de match professionnel.
Longtemps, beaucoup ont fêté ce jackpot en s'offrant des costumes aux couleurs et aux coupes voyantes, "bling bling" en diable.
L'actuelle superstar de la NBA LeBron James s'était ainsi présenté en juin 2003 pour la Draft habillé d'un costume quatre boutons blanc immaculé, assorti à sa cravate.
Mais la sobriété a repris le dessus et cette Draft avait tout, jeudi, d'une soirée très sage, même si la nuit s'est prolongée ailleurs pour certains.
Les spectateurs, mis à part quelques poignées de supporteurs des Knicks, des Sixers ou des Celtics, se sont également très bien tenus.
Pour assurer le spectacle, il n'y avait plus guère que Lonzo Ball et son père, l'encombrant Lavar Ball.
Quelques secondes après la sélection en deuxième position par les Los Angeles Lakers de Lonzo, Ball Senior a lancé une nouvelle paire de chaussures de sa propre marque, Big Baller Brand, aux couleurs des la nouvelle équipe de son fils aîné, à... 500 dollars pièce.
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