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Pour les supporteurs des Chicago Bulls, il est le MVP 2014. Le cercle des admirateurs de Joakim Noah ne cesse de s'élargir, même si le trophée de meilleur joueur NBA semble toujours promis à LeBron James ou Kevin Durant .
C'est désormais un rituel pour les spectateurs de l'United Center: en fin de rencontre, ils se lèvent et scandent en direction de Noah les trois lettres MVP (pour most valuable player).
C'était encore le cas samedi soir lors de la victoire des Bulls devant les Sacramento Kings (94-87) avec une contribution majeure du pivot français: 23 points, 11 rebonds et 8 passes décisives en 41 minutes de jeu.
L'intéressé, qui a flirté avec un 4e "triple-double" (trois catégories de statistiques à plus de dix unités) en un mois préfère mettre cette soudaine popularité de côté: "Ce qui importe, c'est l'équipe et où elle en est maintenant après tout ce qu'on a traversé", a-t-il balayé.
Les Chicago Bulls sont 4e de la conférence Est et viennent de remporter 13 de leurs 17 derniers matches, dont des succès de prestige contre les New York Knicks, Miami, Dallas ou encore Houston.
Et le tout sans Derrick Rose , blessé, et Luol Deng, cédé à Cleveland.
- Meilleure saison en NBA -
Et même s'il s'en défend, le responsable de ce sursaut est Noah, qui réalise à 29 ans, la meilleure saison de sa carrière avec des statistiques affolantes pour un pivot de 2,11 m.
Il affiche des moyennes de 12,4 points par match avec 48,8% de réussite, 11,3 rebonds et 5 passes décisives.
Un rendement bien supérieur à ses "stats" moyennes depuis ses débuts en NBA en 2007: 9,8 pts, 9,4 rebonds et 2,5 passes !
Dans tous les secteurs, Noah, passé par l'université de Floride, est en progrès à l'exception des paniers primés à trois points où il ne se risque jamais.
En l'absence de Derrick Rose , le coach des Bulls Tom Thibodeau lui a donné plus de responsabilités dans l'animation offensive.
"Marquer, je ne peux pas dire le contraire, c'est la plus belle chose qu'on peut ressentir, surtout qu'on m'a tellement répété +Tu ne sais pas shooter+, ou +Ne prends pas les shoots+... On me présentait juste comme un joueur plein d'énergie", savoure Noah.
De l'énergie, celui qui est surnommé "le bâton de colle collant" tant il ne lâche jamais son adversaire direct, en a toujours à revendre.
Du tempérament aussi comme lorsqu'il nargue en plein match les stars de Miami ou lorsqu'il insulte début mars les arbitres qui viennent de l'exclure.
- Défenseur de l'année ? -
Mais il a étoffé son registre: Vlade Divac (Los Angeles Lakers) en 2003 était le dernier pivot aussi prolifique en passes décisives.
Noah fait même figure de favori pour le titre de meilleur défenseur de NBA et pourrait être dans l'équipe-type de la saison régulière.
Ses admirateurs sont de plus en plus nombreux.
Logiquement son entraîneur en fait partie: "C'est quelqu'un de spécial. Pour lui ce qui compte, c'est l'équipe. Ce que les statistiques ne peuvent mesurer, c'est la confiance qu'il apporte à ses coéquipiers".
"C'est devenu notre leader", ajoute son coéquipier Taj Gibson.
Même l'entraîneur de Houston Kevin McHale trouve qu'il mérite le trophée de meilleur défenseur que pourrait viser pourtant l'un de ses joueurs, Dwight Howard .
Ce dernier s'est rappelé de sa première rencontre avec Noah, "à 15-16 ans lors d'un stage d'été": "On ne l'avait pas trop vu, il a beaucoup, beaucoup progressé".
"Notre boulot, ce n'est pas tant de marquer que de dominer le jeu et cela +Jo+ le fait très bien", insiste Howard.
Mais Howard comme Noah devront encore patienter pour viser le trophée de MVP qui ira, sauf énorme surprise, à Durant (Oklahoma City) ou James (Miami).
La mode n'est plus à honorer les pivots: il faut remonter à 2000 pour voir un pivot sacré MVP avec Shaquille O'Neal alors que jusque dans les années 1980, ce poste occupé entre autres par Kareem Abdul-Jabbar ou Wilt Chamberlain était le plus prestigieux.
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