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© AFP/ANDY LYONS
Le pivot français de Utah Jazz Rudy Gobert face aux Indiana Pacers, le 20 mars 2017 à Indianapolis,
Pour la première fois dans sa carrière, Rudy Gobert va disputer avec Utah le mois prochain les play-offs: déjà considéré comme l'un des meilleurs défenseurs de NBA, le pivot français est devenu cette saison l'un des atouts offensifs du Jazz.
Dans les vestiaires du Staples Center, après la défaite contre les Clippers samedi (108-95), il est longtemps resté le regard dans le vide.
Malgré une nouvelle prestation de choix (26 points, 14 rebonds et 2 contres en 36 minutes), Gobert n'a pas pu empêcher le Jazz de s'incliner face à une équipe qu'il pourrait retrouver dès le 1er tour des play-offs.
"C'était un match important pour la quatrième place mais bon, peu importe notre classement final, on sera prêt pour les play-offs", assure le pivot de 2 mètres 16.
Avec 44 victoires en 73 matches, le Jazz va participer aux play-offs pour la première fois depuis l'arrivée du Français en 2013.
Pour expliquer cette bonne saison, Gobert souligne l?apport des vétérans arrivés cet été, comme Boris Diaw et Joe Johnson, mais surtout la progression des cadres, lui en premier lieu.
Avec ses statistiques (12,8 rebonds et 2,6 contres par match), il est l?un des candidats au titre de meilleur défenseur de la saison, au même titre que Kawhi Leonard (San Antonio) et Draymond Green (Golden State).
"Bien sûr que j'y crois, commente Gobert. Mais ce n?est pas une fin en soi. L'important, c'est l'équipe".
Défensivement, avec ses 2 mètres 36 d?envergure, le pivot s'est rapidement fait un surnom ("the stifle tower", la tour étouffante). Mais sa quatrième saison en NBA est celle de l'éclosion offensive (13,7 points de moyenne par match contre 9,1 l?an dernier).
- Le Bill Russell d'Utah -
Mercredi dernier contre les New York Knicks (108-101), il a même battu son record personnel avec 35 points, ne ratant qu'un seul tir sur 14.
"Le fait qu'il ait progressé au lancer franc, ça l'aide beaucoup", analyse son coéquipier et compatriote Boris Diaw , arrivé l'été dernier en provenance de San Antonio.
"Avant, les équipes se contentaient de faire faute. Elles n'ont plus ce luxe-là. Ca lui permet d'être plus efficace offensivement", poursuit-il.
Le manager général du Jazz Dennis Lindsey a déclaré récemment vouloir faire de Gobert l'équivalent de Bill Russell , légende des invincibles Boston Celtics dans les années 60.
"C'est quelqu'un qui a gagné onze titres NBA, donc ce ne serait pas trop mal. Mais ce sont deux époques différentes. Je pense qu'il parlait surtout de mentalité, de vouloir gagner, progresser", explique Gobert.
Si la comparaison avec Bill Russell lui paraît précoce, Jonathan, un supporter du Jazz, pense que son équipe va vivre grâce au Français sa meilleure période depuis les années 90 et le duo John Stockton - Karl Malone .
"J'adore Rudy Gobert, s'enthousiasme ce supporter qui place plus d'espoirs en Gobert qu?en Gordon Hayward, le meilleur marqueur de la franchise: Rudy Gobert est probablement la vraie super star. Hayward est un très, très bon joueur mais pour atteindre le niveau supérieur, il faut ce petit truc en plus et Rudy Gobert l'a".
A 24 ans, l'ancien joueur de Cholet a encore le temps de progresser: "A mesure que sa carrière avance, je suis certain qu'il pourra ajouter des cordes à son arc, confirme Quin Snyder, l'entraîneur du Jazz. Rudy n'a jamais voulu qu'on impose des limites à ce qu'il peut accomplir et je n'en ai pas l'intention".
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