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Meilleur marqueur de son équipe avec une moyenne de 16,3 points par match, Evan Fournier réussit à 23 ans un début de saison remarqué avec Orlando alors qu'il sera libre de tout contrat au printemps prochain.
Il est aussi le deuxième meilleur marqueur français de NBA derrière Nicolas Batum (Charlotte) et fait figure de prétendant au titre de Most Improved Player (joueur ayant le plus progressé).
"Des progrès, de meilleures opportunités et plus d'expérience", avance-t-il pour expliquer ce début de saison canon.
Il cite également son nouvel entraîneur, Scott Skiles: "J'ai besoin de quelqu'un qui me rentre un peu dans la gueule. Quand on joue mal, il nous dit clairement: +Vous êtes nuls, bougez-vous les fesses+. Ca me fait beaucoup de bien."
De passage à Los Angeles le week-end dernier où il s'est incliné face aux Clippers (103-101), le Magic a répété ses gammes dans le centre d'entraînement des Lakers.
Fournier a remarqué, exposés au-dessus du terrain d'entraînement, huit des seize trophées de Champion NBA remportés par la mythique franchise californienne.
- Les Lakers impressionnent -
"Il y a tellement de champions qui sont passés par là. Ca ne laisse pas insensible", admire-t-il.
Orlando n'a pas une histoire aussi prestigieuse (deux finales NBA perdues en 1995 et 2009) et n'a quasiment aucune chance de remporter le titre cette année (8e de la conférence Est avec 12 victoires et 9 défaites), mais les prouesses de son numéro 10 français ont braqué l'attention sur l'équipe floridienne.
Auteur de six matchs au-dessus de 20 points (dont 30 à la Nouvelle-Orléans le 3 novembre, son record personnel), Fournier s'améliore: "Je trace ma route tranquillement, je n'avais pas spécialement de plan de prévu mais je m'en sors plutôt bien. J'ai encore beaucoup de chemin à faire mais c'est plutôt satisfaisant pour l'instant", reconnaît l'ancien joueur de Denver.
Skiles, l'ancien meneur du Magic devenu coach de la franchise apprécie le profil du Français, capable de tirer de loin comme de s'engager vers le panier: "Il a été bon depuis le début. C'est un bon shooteur. Il fait partie de nos meilleurs finisseurs et il défend bien. C'est un très bon joueur dans tous les secteurs en fait", résume celui qui détient le record NBA de passes décisives dans un match (30).
- 'Don't google' -
Ces deux dernières semaines, le Français a moins joué et moins marqué à cause d'une évolution du cinq majeur: "Ces changements ont un peu modifié l'équilibre. Il faut que je me remette à faire des gros matchs".
L'année dernière, il avait déjà réussi un mois de novembre spectaculaire avant de rentrer dans le rang.
La différence cette saison, c'est que l'arrière est en fin de contrat, quatre ans après son arrivée en NBA.
Fournier a refusé les 32 millions de dollars offerts par le Magic pour quatre années supplémentaires. L'explosion des droits télévisés pour la NBA la saison prochaine (2,6 milliards de dollars par an au lieu de 930 millions aujourd'hui) laisse espérer des propositions plus intéressantes: "C'est vraiment secondaire, insiste l'ancien joueur de Poitiers. Quand je rentre sur le terrain, je pense à gagner et à être performant, pas au contrat. De toute façon, les deux sont liés."
Signe qu'il fait partie des joueurs qui comptent en NBA, Fournier a désormais un surnom: "Don't google". Sur Twitter, il conseillait en effet de ne pas chercher son nom sur le moteur de recherche pour échapper aux photos de la gangrène de Fournier, une maladie génitale. Et c'est resté...
Ce surnom de "Don't google" l'amuse: "C'est marrant. Après, cette maladie, ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable à regarder mais bon, elle porte mon nom."
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