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Phil Jackson
, président des New York Knicks, le 8 juillet 2016 à Tarrytown (proche de New York)
Phil Jackson détricote, depuis bientôt trois ans qu'il préside les New York Knicks, sa réputation jusque là sans tâche, à coups de saisons catastrophiques, recrutements controversés et tweets cryptiques.
Les chiffres donnent le tournis: depuis sa nomination en mars 2014, Jackson en est déjà à son quatrième entraîneur et a dépensé plus de 300 millions de dollars en nouveaux contrats, quand son équipe n'a gagné que 71 matches sur 216 disputés (32,9%) et court toujours après les play-offs.
Le meilleur entraîneur de l'histoire de la NBA, sacré six fois avec les Chicago Bulls de Michael Jordan et cinq fois avec les Lakers de Kobe Bryant , est, pour l'instant, un piètre président.
Les Knicks, 12e de la conférence Est, s'éloignent inexorablement des play-offs.
Ultime exemple de ses difficultés, sa gestion du dossier Carmelo Anthony , révéré au Madison Square Garden.
Deux ans et demi après lui avoir fait signer un contrat mirobolant de 124 millions de dollars sur cinq ans, Jackson veut se débarrasser de "Melo" qui, selon lui, ralentit le jeu des Knicks et commence à faire son âge.
Sauf que Jackson qui a approché Cleveland, Boston et les Clippers pour leur refourguer sa star de 32 ans qui tourne à 23 points par match, ne le dit pas ouvertement, mais passe par un journaliste-confident, Kevin Ding, ou envoie des tweets sibyllins.
- "Zen Master" affolant -
Mardi, celui qui était surnommé pour son calme le "Zen Master", a ainsi affolé les réseaux sociaux en écrivant: "Ding, du Bleacher (Report), a presque vu juste. Mais j?ai appris qu?on ne pouvait pas changer le naturel lors de mon passage en CBA avec Michael Graham".
Dans l'article en question, Kevin Ding estime que les Knicks font fausse route "s'ils attendent de Carmelo Anthony qu'il devienne ce qu'il n'est pas", à savoir un "winner" comme Michael Jordan et Kobe Bryant .
Jackson, 71 ans, fait également référence à Graham, un joueur qui n'a pas fait carrière, malgré son talent rare, et qu'il a dirigé à Albany, dans un Championnat professionnel secondaire, depuis disparu.
Beaucoup y ont vu une nouvelle critique virulente d'Anthony, ce que Jackson a balayé jeudi dans un tweet tout aussi cryptique: "Après avoir déclenché un incendie avec un tweet mal compris, j'offre ce signe de paix, notre société est ravagée par les dissensions, je suis contre", a-t-il écrit.
Jackson qui a rompu fin décembre avec la présidente et co-propriétaire des Lakers, Jeanie Buss, sa compagne depuis 1999, a perdu beaucoup de son crédit.
- Spike Lee et les bagages -
Le supporteur le plus célèbre des Knicks, le réalisateur Spike Lee, a même réclamé son départ, plutôt que celui de "Melo".
"Je suis prêt à aider Phil à faire ses bagages, je crois toujours en Carmelo, mais Phil ne lui rend pas la tâche facile", a-t-il confié à ESPN.
Depuis qu'il est revenu à New York, dans l'équipe avec laquelle il a remporté deux titres NBA comme joueur en 1970 et 1973, Jackson a d'abord voulu diriger à distance les Knicks en imposant, sans grand succès, sa fameuse et désormais obsolète "attaque en triangle" à Derek Fisher et Kurt Rambis lors des saisons 2014-15 et 2015-16.
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Courtney Lee, Brandon Jennings et Joakim Noah
avec Phil Jackson
, le 8 juillet 2016
Cet été, il a mis beaucoup d'argent sur la table en recrutant Derrick Rose , Joakim Noah , Courtney Lee et Brandon Jennings.
Un pari dispendieux et raté, pour l'instant, notamment pour Noah qui revenait d'une saison quasi blanche à cause d'une blessure à une épaule.
Il reste à Jackson deux semaines, jusqu'au 23 février et la fin de la période des transferts, pour retrouver un peu de sa magie et transformer la saison des Knicks avec l'un de ses légendaires coups de génie.
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