Happy Birthday : |
© AFP/JONATHAN DANIEL
Russell Westbrook d'Oklahoma City Thunder face aux Chicago Bulls, le 9 janvier 2017 à Chicago
Il n'y a pas que les salaires qui explosent à un niveau sans précédent en NBA: les statistiques aussi s'envolent, notamment en termes de points marqués, sous l'impulsion des insatiables Russell Westbrook et James Harden .
A 27 ans, Westbrook est en train de réussir une saison sensationnelle qui pourrait lui permettre d'entrer dans la légende de la NBA.
Le meneur d'Oklahoma City, meilleur marqueur du Championnat 2016-17, a déjà collectionné 17 "triple doubles" (trois catégories de statistiques à dix unités et plus). Il est donc très bien placé pour dépasser le record en saison régulière d' Oscar Robertson , qui avait réalisé 41 "triples" en 1961-62.
Plus fort encore, Westbrook, piqué dans son orgueil par la défection à l'intersaison de Kevin Durant parti à Golden State, affiche depuis le début de la saison des moyennes hallucinantes de 31,2 points, 10,6 rebonds et 10,4 passes décisives par match.
Aucun joueur depuis Robertson en 1961-62, pas même Michael Jordan , Kobe Bryant ou Magic Johnson, n'a fini une saison avec des moyennes supérieures à dix unités pour les trois principales catégories de "stats" !
"Il évolue à un autre niveau. Quand vous jouez contre lui, vous tentez juste de le contenir", rappelait récemment Patrick Beverley, le meneur de Houston.
- Le modèle Golden State -
© AFP/Bob Levey
James Harden
des Houston Rockets dribble face à Oklahoma City, le 5 janvier 2017 à Houston
Beverley côtoie au quotidien un autre phénomène, James Harden , au coude à coude avec Westbrook, selon les observateurs, pour le titre du meilleur joueur de la saison (MVP).
"The Beard", 3e meilleur marqueur (28,1 pts) et meilleur rebondeur (11,8 rbds) de NBA, a déjà atteint les 40 points en une soirée à trois reprises en deux mois, dont un match phénoménal à 53 points le 31 décembre contre les Knicks.
Le seuil des 50 points, Westbrook l'a également atteint cette saison. Mais ces deux-là ne sont pas les seuls, puisque Jimmy Butler (Chicago), Klay Thompson (Golden State) ou John Wall (Washington) sont entrés dans ce club fermé.
Depuis le début de la saison, la barre des 50 points a été dépassé à dix reprises (record NBA: 18 en 2006-07, dont dix pour le seul Kobe Bryant ) par huit joueurs différents (record NBA égalé).
Sachant que des fines gâchettes comme LeBron James , Kevin Durant ou Stephen Curry n'ont pas encore atteint les 50 points cette saison, ces deux records semblent en danger.
Cette inflation est favorisée par l'évolution des règles et les succès de Golden State qui a remporté le titre 2015 et atteint la finale 2016 en bombardant ses adversaires de tirs à trois points et en élargissant le périmètre à défendre.
- Barkley critique -
"L'attaque est clairement privilégiée, on ne peut plus être +physique+ sur un joueur sous peine de lui donner des lancers francs", résume Evan Fournier , l'ailier français d'Orlando.
"C'est presque impossible de défendre sur Westbrook avec les règles actuelles et la protection qu'il reçoit des arbitres", regrettait ainsi Mike Malone, l'entraîneur de Denver.
Les Warriors sont désormais dépassés dans leur exercice de prédilection par Houston, avec 581 paniers à trois points marqués et 1553 tentés, du jamais-vu dans l'histoire, et par Cleveland.
"Comme tout le monde tire à trois points maintenant, cela écarte le jeu et donne des espaces aux joueurs les plus techniques. Comme en plus, il y a énormément de talents parmi les joueurs actuels, on voit de plus en plus de matches avec des 40 ou 50 points", note Fournier.
Et selon le site spécialisé dans l'analyse des statistiques FiveThirtyEight, ce n'est peut-être que le début: "La tendance lourde est aux statistiques de plus en plus folles", a-t-il prévenu.
© AFP/Bryan Steffy
Charles Barkley
, ancienne gloire du basket NBA, le 19 novembre 2016 à Las Vegas
Mais l'évolution actuelle ne plaît pas du tout à Charles Barkley : "Pour moi, le niveau de la NBA n'a jamais été aussi bas. Il n'y a que deux-trois bonnes équipes, voire quatre, les autres sont mauvaises", a asséné l'ancienne "grande gueule" de Phoenix, MVP de la saison 1992-93.
Une sortie qui a valu à "Sir Charles", reconverti en consultant TV, une avalanche de... critiques.
The document has moved here.