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A Cleveland, LeBron James est déjà bien plus que "King James": il est le champion révéré de toute une région qui accédera au rang de légende s'il conduit les Cavaliers au titre NBA tant attendu.
Avant le match N.6 de la finale 2016 contre Golden State jeudi (21h00 locales, vendredi 01h00 GMT, 03h00 françaises), James et ses coéquipiers n'ont plus le droit à l'erreur: en cas de défaite, ils diront adieu, une nouvelle fois, au titre que leur équipe convoite depuis sa création en 1970 et ils devront attendre au moins un an pour balayer leur encombrante étiquette de "serial-losers".
Cette perspective ne perturbe pas "King James", même si jamais dans l'histoire de la NBA une équipe, menée trois victoires à une en finale comme l'était Cleveland après le match N.4, n'a réussi à décrocher le titre.
La star de Cleveland aime ces matches couperets où ses statistiques s'envolent (33,1 points par match).
"C'est très simple, je sais ce que j'ai à faire, j'ai conscience qu'il y a de l'enjeu, mais cela ne me paralyse pas, car je sais tous les efforts que j'ai consentis pour me retrouver dans cette situation", a-t-il expliqué mercredi.
- 'Sans retenue' -
"Je mets l'enjeu de côté et je joue sans retenue, c'est aussi pour cela que j'accepte plus facilement le résultat quand il n'est pas bon, je ne dis pas que je suis heureux quand je perds, mais je suis OK", a poursuivi "LBJ" qui affiche un bilan de huit victoires et huit défaites en play-offs lors de ces fameux "elimination games".
Pour expliquer ce mental inoxydable et ce qui passe souvent pour de l'arrogance, il faut évoquer le passé de James, né à Akron, ville ouvrière dans la lointaine banlieue de Cleveland.
"Dans ma vie et dans ma carrière, j'ai surpassé les attentes, j'étais un gamin de banlieue issue d'une famille mono-parentale, j'étais destiné à aller dans une autre direction, mais tout ce que j'ai accompli est un succès", a-t-il résumé.
Sur les parquets, le N.23 de Cleveland, passé directement de son lycée à la NBA en 2003, collectionne les honneurs (deux titres NBA en 2011 et 2012 avec Miami, quatre trophées de MVP) et les records.
En dehors, sa réussite est impressionnante: il a signé un contrat à vie avec Nike qui pourrait lui rapporter au final plus d'un milliard de dollars et pointe à la troisième place du classement des sportifs les mieux payés de la planète en 2016 du magazine Forbes avec ses 77,2 millions de dollars.
- Sixième finale de suite -
L'un de ses plus grands motifs de fierté est d'aider la jeunesse d'Akron au travers de sa fondation qui s'est engagée à payer les frais d'inscription à l'université sur quatre ans d'une centaine d'enfants de la ville.
"C'est quelque chose qu'on peut faire à distance, mais c'est ce qui m'a motivé à revenir à Cleveland (en 2014), je veux être là pour inspirer ces gamins", a-t-il expliqué cette semaine.
En attendant, il doit encore inspirer son équipe qui s'était inclinée lors de la finale 2015, contre Golden State déjà.
Son très médiatisé retour en 2014 à Cleveland après quatre années à Miami a été choc et a placé son équipe sous le feu des projecteurs.
"Personne n'était préparé à ce qui allait se passer et ce que cela signifiait pour l'équipe, il a fallu apprendre tous ensemble", a souligné celui qui dispute sa sixième finale NBA de suite.
Toute une région, en proie à des difficultés économiques et sociales, attend que son "Messie" lui offre une consécration en guise de revanche.
"Je ne suis qu'un joueur parmi d'autres, un maillon dans la chaîne, je fais juste mon boulot", a-t-il prévenu.
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