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En quelques semaines seulement, Nicolas Batum est devenu le super-héros de Charlotte: grâce à "Batman" qui réalise la meilleure saison de sa carrière NBA, les Hornets jouent, à la surprise générale, le rôle d'outsiders dans la conférence Est.
Charlotte va peut-être enfin être connu pour autre chose que l'identité de son illustre propriétaire, la légende des Chicago Bulls, Michael Jordan .
Le responsable de cet exploit s'appelle Nicolas Batum qui, après sept saisons à Portland, a été recruté l'été dernier pour devenir à 27 ans le patron d'une équipe jeune et prometteuse mais qui n'a plus remporté un match de play-offs depuis 2002!
L'opération est, après le premier tiers de la saison régulière, un succès: Charlotte traverse une mauvaise passe (9e avec 15 v-12 d, dont 4 défaites lors des cinq derniers matches, mais Batum, malade, n'a pas eu son rendement habituel), mais reste candidat aux play-offs après avoir brièvement occupé la 2e place.
Sous l'impulsion de Batum, bien épaulé par Kemba Walker, Charlotte est devenue l'une des équipes les plus prolifiques de NBA, l'une des plus intraitables en défense aussi.
Les Hornets ont inscrit une moyenne de 102,4 points par match, ce qui en fait la troisième meilleure attaque à l'Est, devant notamment les Cleveland Cavaliers de LeBron James .
Avec ses 16,1 points avec une adresse à trois points redoutables (37,5%), 6,5 rebonds et 4,7 passes décisives, Batum a transformé son équipe qui tournait à 94,2 points par match la saison dernière.
-'On m'a donné les clefs'-
"Batum joue à un niveau qui mériterait qu'il dispute le All Star Game", a admiré Brad Stevens, l'entraîneur des Celtics après la victoire samedi dernier de son équipe (98-93) à Charlotte.
L'arrière, formé à Caen et passé par Le Mans en ProA (2001-03) avant son envol pour la NBA, n'a pas mis longtemps pour séduire son entraîneur et ses coéquipiers.
"Il a un talent fou, c'est quelque chose qui ne peut pas s'apprendre: quand il reçoit le ballon, il sait toujours où se trouve ses coéquipiers, il sait à qui il doit faire la passe, il a une intelligence du basket rare", a insisté son entraîneur Steve Clifford.
"Il nous a apporté beaucoup, il est génial pour cette équipe, c'est un +bosseur+", a renchéri l'autre star de l'équipe Kemba Walker.
L'international français, toujours très flegmatique et mesuré, a changé de statut: il est devenu le patron et la première option offensive de l'équipe alors qu'à Portland, il était dans l'ombre de Damian Lillard et LaMarcus Aldridge.
Ces nouvelles responsabilités qui auraient pu le paralyser, l'ont libéré: "Tout est nouveau pour moi, le rôle, l'opportunité qui m'a été donné. On m'a donné les clefs de l'équipe alors que je sortais d'une de mes pires saisons", a-t-il reconnu.
"Je prends du plaisir, je veux en profiter au maximum", a poursuivi ce cadre de l'équipe de France, médaillé de bronze de l'Euro-2015.
Alors qu'il arrive au terme de son contrat, Batum pourrait même obtenir des Charlotte un "max contract", un des mirobolants contrats que chaque équipe NBA peut faire signer à son meilleur joueur.
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