Happy Birthday : |
© AFP/Jonathan Daniel
Joakim Noah
(g), des Bulls, lutte pour le rebond avec Zach Randolph, des Grizzlies, en NBA le 19 janvier 2013 à Chicago
Joakim Noah , à force de travail et de persévérance, est parvenu à se tailler un costume de +All Star+, au terme d'un "long voyage" qui avait plutôt mal commencé en NBA.
Le pivot de Chicago est devenu jeudi le deuxième Français invité au All Star Game, un match exhibition sans enjeu sportif entre les meilleurs joueurs de la NBA mais une vitrine de luxe dans laquelle il fait bon être vu.
"C'est incroyable pour le basket français d'avoir deux joueurs présents à cette grande fête du basket", a souligné Tony Parker , qui a lui été sélectionné pour la cinquième fois. "Félicitations à Joakim, il a une carrière incroyable. Il est parti de rien et finalement, il a remporté deux titres universitaires (aux Etats-Unis) et aujourd'hui il est All Star."
Le 17 février à Houston (Texas), les deux Français seront remplaçants dans leur conférence respective, l'Ouest pour +TP+, l'Est pour +Jooks+.
Signe de l'importance de cette consécration à ses yeux, Noah a lancé à l'annonce de sa sélection dans une rafale de messages sur Twitter.
"Je n'arrive pas à y croire, cela a été un long voyage", a-t-il écrit et de remercier pêle-mêle sa mère Cécilia Rhode, qui a dû "gérer ses merdouilles" (sic), ses potes, "pour l'avoir laissé sur les rails même quand il faisait un pas en arrière", son père Yannick, "pour avoir toujours été là pour (lui) mais qui est parfois un casse-couilles (sic)", feu sa grand-mère Marie-Claire, qui "le regarde d'en haut en portant un toast", les Bulls, "son autre famille".
Fini la colo
Le géant de 2,10 m qui va fouler le parquet de Houston avec LeBron James et consorts n'est plus le trublion dégingandé qui avait déboulé en NBA un soir de juin 2007, costume rayé crème et noeud papillon mal assorti, posant avec le commissaire David Stern comme s'il était en +colo+ avec un copain.
Le Noah de l'époque -carcasse longiligne, talent offensif limité et langue un peu trop pendue- sortait alors de deux titres de champion national avec l'Université de Floride mais il fallait encore le polir en joueur NBA.
Suspendu par ses propres coéquipiers pour des écarts de conduite répétés, arrêté en possession de marijuana: il a fallu à cet iconoclaste quelques incartades sur les terrains et en dehors de ceux-ci pour mûrir à son rythme.
Son énergie contagieuse, son inlassable abattage défensif et son sens du sacrifice ont progressivement compensé ses faiblesses, sur lesquelles il a travaillé, en témoignent sa musculature et ses progrès aux lancers francs.
© AFP/Jonathan Daniel
La rage de Joakim Noah
, le pivot des Bulls, contre les Memphis Grizzlies le 19 janvier 2013 à Chicago
Sa transformation a ainsi pris la forme en 2010 d'un contrat luxuriant de 60 millions de dollars sur cinq ans.
Joueur préféré de Charles Barkley
Et celui que Charles Barkley étiquette comme son "joueur préféré" est une pièce maîtresse des Bulls qui parvient à maintenir Chicago à flot même sans Derrick Rose , le MVP 2011, blessé depuis avril.
A 27 ans, Noah compile 12,2 points, 11 rebonds, 4 passes et 2,1 contres par match dans une équipe qui est 4e en Conférence Est. Soit son record en carrière battu ou égalé dans toutes ces catégories.
Entièrement tourné vers le collectif, Noah est le meilleur passeur de NBA parmi tous les joueurs intérieurs (pivots et ailiers forts) de la Ligue.
Adepte de la confrontation en guise de motivation, il prend en outre un malin plaisir à devenir la cible des joueurs et du public adverses, laissant à ses équipiers le confort de se concentrer sur leur travail.
Auteur de vingt "double double" (au moins dix unités dans deux catégories statistiques), dont le premier triple double de sa carrière, en quarante rencontres cette saison, il n'est précédé que par LeBron James au nombre de matches avec au moins 10 points, 10 rebonds et 5 passes décisives au compteur.
De vraies stats de star.
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