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La France, portée par ses jeunes joueurs, a obtenu à l'arraché devant la Serbie (74-73) une première victoire à la Coupe du monde messieurs de basket, qui lui donne des raisons d'espérer, dimanche à Grenade.
Après la courte défaite de samedi face au Brésil (65-63), les champions d'Europe ont démontré qu'ils pouvaient jouer les yeux dans les yeux avec l'une des meilleures équipes du tournoi.
A la condition toutefois que les joueurs du banc, jeunes et inexpérimentés pour la plupart, haussent leur niveau de jeu pour soutenir Nicolas Batum et Boris Diaw , comme cela a été le cas dimanche.
Le grand mérite des Bleus a été de s'imposer avec un Diaw très vite limité par les fautes (4 points, 5 rebonds, 5 passes décisives en 19 minutes) et un Batum pas très en verve offensivement (11 pts, 6 rds).
Pour cela, ils ont pu compter sur l'énorme apport de Joffrey Lauvergne , qui a battu son record de points en sélection (19 pts, 6 rds), alors qu' Edwin Jackson , sorti du banc, à déclenché la révolte en seconde période (12 pts) avec Antoine Diot (15 pts).
"On a besoin de gagner ce type de match", a relevé . "Ca donne confiance aux jeunes et ça leur montre que chaque jour il faut être prêt. C'est une bonne chose pour nous, parce qu'on va avoir besoin que nos jeunes joueurs se révèlent."
- Diaw vite sanctionné -
La France peut toujours espérer finir à l'une des deux premières places du groupe A, ce qui lui garantirait certainement ensuite de ne pas rencontrer avant les demi-finales l'Espagne, grande favorite du tournoi avec les Etats-Unis.
Elle sera qualifiée pour les huitièmes de finale dès lundi en cas de victoire sur l'Egypte, une équipe qui lui est théoriquement très inférieure. Elle devra ensuite croiser le fer mercredi avec l'Espagne, avant de finir jeudi devant l'Iran.
Face à la Serbie, 4e du Mondial-2010, les Bleus ont rapidement tiré la langue après un bon premier quart-temps. Diaw très vite sanctionné de deux (2e minute) puis trois (15e) fautes, ils ont souffert sous les panneaux.
Comme les Brésiliens, les Serbes n'ont pas hésité à appuyer sur les points faibles des Tricolores, en servant systématiquement Miroslav Raduljica, le pivot de Milwaukee (NBA), qui a fait parler sa force brute (21 pts, 7 rds).
Rudy Gobert manquant encore trop de puissance pour contenir un tel joueur, la France a dû s'en remettre quasiment au seul Lauvergne au pivot. Heureusement pour elle, ce dernier aime affronter les Serbes, lui qui a joué ces deux dernières saisons au Partizan Belgrade.
- L'insouciance de Jackson -
Mais ce sont les ajustements tactiques de Collet, pour compenser l'infériorité physique des Bleus dans la raquette, et l'adresse de Jackson qui ont changé le cours du match.
Menée de 11 points (28-39, 19e) juste avant la pause, la France est revenue sur le parquet avec un cinq original, comprenant un seul intérieur. Cette formule "small ball", destinée à mettre beaucoup de pression défensive sur les extérieurs serbes, a fonctionné à merveille.
Déjà auteur d'un panier primé un peu miraculeux en première période, Jackson, meilleur marqueur de ProA la saison passée, a continué avec insouciance sur le même mode.
Libérés par la réussite de l'arrière de Villeurbanne, qui a certainement pris avec ce match de l'avance dans la rotation sur un Evan Fournier très décevant, les Tricolores ont recollé au score (46-46, 24e).
Ils ont fait les bons choix dans une fin de match étouffante, en confiant la balle à Diaw. Il a d'abord égalisé à 73-73, puis a réussi à trouver avec 4 secondes à jouer Lauvergne, qui a obtenu la faute et converti un lancer franc.
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