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© AFP/Andrej Isakovic
Tentative de contre du Français Nicolas Batum
(d) face au Lituanien Jonas Maciulis
, lors de l'EuroBasket, le 11 septembre 2013 à Ljubljana
Arrivé avec beaucoup d'ambitions individuelles et collectives à l'Euro-2013 messieurs de basket, Nicolas Batum est en souffrance depuis le début du tournoi, mais il garde toute la confiance de ses coéquipiers convaincus qu'il saura réagir.
Une petite phrase lancée avant le début de l'Euro revient aujourd'hui hanter Batum. "Je dois être le meilleur ailier de l'Euro", avait lâché l'ailier de Portland (NBA).
Ce n'était pas l'affirmation arrogante d'une personne imbue d'elle-même. Simplement le constat d'un joueur humble mais conscient qu'à 24 ans il est temps pour lui d'exploiter pleinement un potentiel sans limites.
Depuis ses premières apparitions sous le maillot bleu en 2009, l'ailier aux bras tentaculaires n'a cessé de s'améliorer. 12,5 points de moyenne au Mondial-2010, 13,8 pts à l'Euro-2011 (9e meilleur marqueur), 15,5 pts aux JO-2012, ses statistiques ont logiquement accompagné sa progression.
Mais depuis son arrivée en Slovénie, "Batman" est en panne sèche offensivement. Il se démène comme un beau diable en défense et au rebond, où son envergure fait merveille. Mais il fait preuve d'une maladresse extérieure désespérante.
L'ancien Manceau ne tourne qu'à 10,2 points, à 44% d'adresse aux tirs mais seulement 16,7% à trois points (4 sur 24). Une situation qui attise sa frustration, de plus en plus visible sur le parquet au fil des matches où on le voit exprimer son dépit à grand renfort de gestes rageurs.
Évidemment, ses difficultés interpellent. D'autant que la France n'est pas dans une santé resplendissante et a un besoin urgent que son deuxième atout offensif, derrière Tony Parker , retrouve ses sensations.
Mais pour l'instant, Batum semble ployer un peu plus chaque jour sous le poids de ses propres attentes. "Personne ne lui a demandé de se mettre cette pression", regrette Vincent Collet . "Personne d'autre que lui-même n'en a parlé".
"Trop statique"
Le sélectionneur apparaît pour l'heure un peu démuni, attendant qu'un dunk majestueux ou un contre diabolique ne provoque le déclic.
"Le psychologique a certainement une importance", souligne-t-il. "Mais l'entraîneur avec ses mots ne peut pas tout. Tout ça on va le faire parce qu'on essaie tout. Mais après il y a une responsabilité individuelle. Le joueur est face à lui-même et simplement il faut espérer que ça revienne vite."
"Quand on est dans ces situations là, il faut que le joueur se concentre sur les autres paramètres du jeu. Ce qu'il a plutôt fait d'ailleurs hier (mercredi contre la Lituanie)", pense-t-il. "Il a mis beaucoup d'énergie dans le secteur défensif. Mais en attaque, il y a plus à faire."
Collet suggère une piste à son joueur. "Je le trouve beaucoup trop statique, trop en attente du ballon", dit-il. "Il devrait être beaucoup plus dans la mobilité, ce qu'il sait faire. Mais cette situation qui le frustre, le ralentit dans sa façon de se déplacer."
Sa blessure occasionnée à un pied dimanche contre l'Ukraine, qui l'a privé du match contre la Belgique le lendemain, n'a sûrement rien fait pour améliorer le moral de Batum, même si elle ne le gêne plus aujourd'hui.
Mais pour ses camarades de jeu en NBA, Nando De Colo et Boris Diaw , son cas ne suscite pas d'inquiétudes particulières. "Hier (mercredi) il a eu un match un peu délicat, mais on sait qu'on peut compter sur lui", avance le premier.
"Il va reprendre confiance", assure le second. "Il sait qu'on a confiance en lui. Ça fait des années qu'il est ici. Ce n'est pas comme si c'était sa première année en équipe de France. Il a toute notre confiance et ça va revenir naturellement."
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