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© AFP/Andrej Isakovic
L'ailier de l'équipe de France Nicolas Batum
, lors du quart de finale de l'Euro contre la Slovénie, le 18 septembre 2013 à Ljubljana
Nicolas Batum , l'ailier de l'équipe de France, estime que les Espagnols savent que les Bleus se rapprochent et ne sont "pas aussi sereins" que d'habitude avant la demi-finale de l'Euro-2013 messieurs de basket, vendredi à Ljubljana.
Q: Vous retrouvez l'Espagne, encore une fois. C'est toujours spécial contre eux ?
R: "C'est la seule équipe qui nous a empêchés de réaliser nos rêves ces trois dernières années. On a envie de les battre enfin. Là sur une belle scène, en demi-finale d'un Euro, pourquoi pas ? On va essayer de faire le match qu'on doit faire, défendre à fond et tout faire pour gagner."
Q: Est-ce que vous pensez que votre tour est arrivé de remporter des titres ?
R: "Je pense que c'est l'heure, j'espère que ça l'est. Tony (Parker) m'a encore dit hier soir : +Les Dieux du basket ne peuvent pas être aussi cruels d'année en année+. On a tellement galéré pour être là. On bat le pays hôte. Ça devrait être notre tour. On fera tout pour en tout cas."
Q: Qu'est-ce qui peut permettre de croire que vous pouvez gagner ?
R: "On a appris beaucoup pendant les dernières confrontations. En 2009, on en prend 25. En 2011, on perd de 10-15. Et l'année dernière, on mène pendant 38 minutes. Ça se rapproche, on est tout près de les battre. On a les cartes pour les faire déjouer. A nous de faire une belle partie, de défendre très dur, de jouer ensemble en attaque et de créer l'exploit."
Q: Les deux équipes se connaissent parfaitement...
R: "C'est l'équipe qu'on connaît le mieux. On se rencontre tous les ans, ce sont les mêmes joueurs quasiment. On est peut-être les deux meilleures équipes d'Europe ces dernières années. On se connaît par c?ur, ça va être plus à l'envie. Qui aura le plus envie, sur des ballons par terre, des rebonds, des petits détails. Ça se jouera sur la hargne."
Q: Ils ont beaucoup d'absents. Cela doit-il jouer en votre faveur ?
R: "Oui ils sont plus jouables cette année. Mais quand tu regardes le match d'hier (jeudi) contre la Serbie, euh... C'est une équipe d'expérience et dure à jouer. Ils n'ont pas fait un gros premier et deuxième tour. Comme toujours. Mais quand les gros matches arrivent, on retrouve la vraie Espagne. Ce sont des pros, des mecs qui veulent gagner, qui savent gagner."
Q: Les Espagnols vous redoutent-ils ?
R: "Ils savent qu'on se rapproche, qu'on n'est pas loin, et que notre rage augmente d'année en année. Je ne pense pas qu'ils nous craignent, mais je ne pense pas non plus qu'ils soient aussi sereins que les autres années."
Q: Comment parvenir à contrôler Marc Gasol ?
R: "Il faut déjà que nos grands fassent le boulot avec lui. Ils savent qu'il y a un challenge pour eux, surtout pour Alexis (Ajinça) s'il veut passer un cap et montrer qui il est. Mais il n'est pas tout seul. C'est comme moi hier avec (le Slovène Goran) Dragic. Je savais que j'avais quatre mecs derrière moi prêts à m'aider. Ce sera pareil demain (vendredi). C'est une défense collective parce qu'on ne peut pas vraiment défendre seul sur des mecs comme ça."
Q: Il vous faudra aussi garder la maîtrise de vos nerfs...
R: "Bien sûr il faut rester concentré, ne pas répondre aux provocations, à leur +floping+ (se laisser tomber en simulant un contact, Ndlr), leurs trucs, je ne sais pas ce qu'il font. C'est un peu énervant parfois, mais il faut passer au-dessus de ça. Il faut juste rester concentré pendant 40 minutes."
Q: Depuis le quart de finale, on vous sent très serein. Non ?
R: "On est zen parce qu'on l'a vécue il y a deux ans cette situation là. Et l'euphorie nous a un peu gâché notre finale il y a deux ans. On était content, enfin en finale, on était qualifié pour les JO. C'est pour ça qu'on est très calme. On n'a rien fait. On n'a rien du tout autour du cou à cette heure-ci, on est juste qualifié pour le Mondial. On est calme, on sait ce qu'on a à faire."
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