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© AFP/Jure Makovec
Mantas Kalnietis de l'équipe de Lituanie (à droite) à l'issue de la demi-finale de l'Euro de basket contre la Croatie le 20 septembre 2013 à Ljubljana
Héritiers d'une longue tradition, dans un pays où le basket est vécu comme une seconde religion, les Lituaniens vont offrir une opposition de taille, dans tous les sens du terme, à la France en finale de l'Euro-2013 messieurs de basket, dimanche à Ljubljana.
Année après année, le petit pays balte (3 millions d'habitants) continue à rivaliser avec des nations disposant d'un réservoir de joueurs bien plus imposant et à figurer sur les podiums internationaux.
La Lituanie, c'est un palmarès que beaucoup de nations, dont la France, peuvent envier. Triple championne d'Europe, en 1937, 1939 et 2003, médaillée de bronze aux Mondiaux-2010, elle a fini dans le dernier carré des JO cinq fois sur les six éditions disputées depuis son indépendance en 1990.
Elle a été médaillée de bronze en 1992, 1996 et 2000, et a fini 4e en 2004 et 2008. Son seul échec a eu lieu en 2012 (8e). Une immense déception qui faisait suite à un traumatisme plus grand encore, avec l'élimination en quart de finale de l'Euro-2011, organisé... à domicile.
Contre toute attente, les Lituaniens avaient été éliminés par l'inattendue Macédoine (65-67), avant de trouver les ressources pour finir cinquièmes. Cet épisode a beaucoup marqué les membres de l'équipe balte qui l'ont vécu et sont cette année en Slovénie.
L'esprit de revanche anime la Lituanie, qui contrairement à beaucoup d'autres pays, a eu la chance de pouvoir compter sur quasiment toutes ses forces vives pour cet Euro.
C'est ainsi que les Lituaniens, traditionnellement adeptes d'un jeu très offensif, avec leurs grands gabarits toujours très adroits de loin, ont insisté sur l'aspect défensif, sous les ordres de Jonas Kazlauskas, l'entraîneur revenu cette année aux manettes, après un premier passage entre 1997 et 2001.
'La confrontation de deux générations'
© AFP/Jure Makovec
L'ailier de l'équipe de Lituanie Jonas Maciulis
lors de la demi-finale de l'Euro de basket contre la Croatie le 20 septembre 2013 à Ljubljana
Avec ses cinq joueurs de plus de 2,10 m, la Lituanie dispose ainsi de la deuxième meilleure défense du tournoi, derrière l'Espagne (66,8 points encaissés en moyenne). Et surtout, elle compte sur une longueur de banc sans équivalent dans cet Euro.
"Nous avons des gars qui ont été bons pendant tout le tournoi, mais notre grande force c'est que chaque jour quelqu'un qu'on n'attend pas peut marquer", explique l'ailier Jonas Maciulis , auteur de 23 points en demi-finale contre la Croatie (77-62), son record personnel.
Pour les Français, il sera vital d'empêcher les shooteurs lituaniens de s'enflammer au-delà de l'arc de cercle, tout en contrôlant l'accès du panier des 3 points. Ce qui passe par une défense extrêmement agressive.
"Si tu les laisses jouer ils ont beaucoup de talent offensif", souligne l'arrière tricolore Nando De Colo . "Ca va vraiment dépendre de ce qu'on va leur proposer. Il va falloir être agressif comme on a su le faire sur les deux derniers matches. Ca va être à nous de les impacter au début pour ne pas les laisser dérouler leur jeu."
Comme les Français, qui se sont rapprochés lentement des sommets, les Lituaniens sont convaincus que 2013 est leur année, dix ans après leur dernier titre continental. Surtout après qu'ils ont frôlé l'élimination dès le premier tour.
"On a le sentiment que notre heure est venue, mais ce n'est pas du tout sûr parce que les Lituaniens pensent la même chose que nous", remarque Vincent Collet , le sélectionneur français. "C'est aussi pour eux l'avènement d'une génération qui n'a pas gagné. C'est la confrontation de deux générations qui sont à la recherche de la même chose."
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