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© AFP/Andrej Isakovic
Le meneur de jeu français Tony Parker
face à la Serbie, lors de l'Euro, le 15 septembre 2013 à Ljubljana
La France, bien peu convaincante jusque-là, partira dans l'inconnu mercredi lors de son quart de finale de l'Euro-2013 messieurs de basket face à la Slovénie, le pays organisateur animé d'une foi en lui extraordinaire.
Les Français, vice-champions d'Europe en 2011, auront à se battre contre le poids de l'événement et la ferveur de 12.000 supporteurs exaltés. Ils devront se sublimer pour ne pas sortir en quarts, comme en 2007 et 2009, quand ils avaient été éliminés par le futur vainqueur.
Le problème pour les Bleus, venus en Slovénie avec les plus hautes ambitions, est qu'ils n'ont pas pour l'instant présenté le visage d'un champion d'Europe en devenir, hormis lors de trop rares et fugaces séquences.
Leur bilan comptable, avec trois défaites, contre l'Allemagne, la Lituanie et la Serbie, en huit matches est plus qu'insuffisant. De plus, en s'inclinant contre les Serbes (65-77) dimanche, pour la première fois depuis 2005, ils n'ont pas préparé au mieux ce quart.
Certains manques, pressentis avant l'Euro, n'ont cessé d'apparaître de manière plus évidente au fil des jours : le secteur intérieur n'est sauvé du désastre que par les immenses progrès d'Alexis Ajinça et le banc est très léger.
Mais d'autres, plus inattendus, ont surgi. A l'image de leaders fonctionnant le plus souvent sur courant alternatif, la France a montré une inconstance inquiétante.
"Un peu de frustration"
Tantôt géniaux, comme lors de la première période face à la Lettonie (102-91) quasi-parfaite tant offensivement que défensivement, tantôt insipides comme face aux Serbes, les Bleus ont le plus souvent manqué d'envie et d'agressivité.
"Je suis un peu énervé par la prestation d'hier soir (dimanche)", concède Nicolas Batum , irréprochable en défense mais moins en attaque dans cet Euro. "Mais l'important maintenant c'est le match qui arrive. On a la tête à ça et on oublie le reste."
"Il y a un peu de frustration, car on n'arrive pas à montrer le jeu qu'on a envie de montrer, admet l'ailier de Portland. Mais ce sont des problèmes qu'on est en train de régler."
Le contraste est flagrant avec la régularité affichée lors des deux éditions précédentes de l'Euro. En 2009, les Bleus n'avaient perdu qu'un match, le quart face à l'Espagne. En 2011, ils avaient concédé deux défaites face à l'Espagne, lors d'un match de poule sans enjeu et en finale.
"Je peux comprendre que les gens doutent, reprend Batum. Je ne peux rien dire là-dessus. Parce qu'on n'a pas proposé comme en 2011 une qualité de jeu nette et claire, on n'a pas montré une constance dans le jeu."
Pas de match référence
Peut-être plus ou moins consciemment, les Bleus ont tout misé sur leur capacité à hausser subitement leur niveau de jeu en quarts. Car ils ont déjà payé pour savoir qu'il ne suffisait parfois pas d'être invincible en début de compétition.
Comme en 2009, lorsqu'ils avaient tout gagné avant de céder en quart contre l'Espagne, le futur champion, qui avait déjà lâché deux matches.
Tony Parker , jamais aussi fort que dans les matches à très haute pression, et ses coéquipiers estiment avoir la maturité pour gérer une rencontre aussi déterminante sans jamais avoir évolué à leur niveau pendant 40 minutes.
"C'est sûr qu'on n'a pas de match référence contre une équipe de gros calibre, reconnaît Batum. Mais on a quand même des joueurs qui ont fait des choses avant, en sélection comme en club."
"Je ne nous vois pas ne pas passer le quart de finale et je sais que c'est le cas des autres mecs à côté de moi", ajoute-il, tout en estimant que la pression sera sur les épaules des Slovènes.
S'il a raison, tout sera pardonné aux Bleus. Sinon, ils doivent s'attendre à des lendemains pénibles, où leur sera rappelé pendant longtemps combien ils auront été décevants.
Mercredi :
(17h30) Serbie - Espagne
(21h00) Slovénie - France
Jeudi :
(17h45) Croatie - Ukraine
(21h00) Lituanie - Italie
NB : programme susceptible d'être modifié après concertation TV.
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