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© AFP/Jure Makovec
Le meneur de jeu français Tony Parker
lors de l'Euro de basket le 13 septembre 2013 à Ljubljana
L'équipe de France s'apprête à vivre un moment charnière de son histoire contre la Slovénie en quart de finale de l'Euro-2013 messieurs de basket, dans une atmosphère forcément survoltée, mercredi (21h00) à Ljubljana.
Une Stozice Arena toute parée de vert et électrisée, 12.000 supporteurs slovènes en transe convaincus que l'heure de gloire est arrivée pour une nation qui depuis l'indépendance en 1991 a souvent été considérée comme l'une des meilleures d'Europe sans jamais ramener la moindre médaille : voilà le décorum.
Le défi est ardu pour la troupe de Tony Parker , qui deux fois déjà a calé sur l'obstacle des quarts dans un Euro, en 2007 face à la Russie et en 2009 contre l'Espagne, les futurs champions, et qui n'est pas apparue des plus sereines depuis quinze jours.
Pour la génération de Parker et de Boris Diaw , 31 ans tous les deux, le moment est particulier. Leurs chances d'enfin décrocher le premier titre du basket masculin français s'amenuisent d'année en année.
2013 aurait justement dû être l'année, si la France avait pu bénéficier de toutes ses forces vives. Au contraire, elle a dû se passer de joueurs importants qui auraient eu leur place en Slovénie.
La Slovénie "habitée par la passion d'un peuple"
Mais l'heure n'est pas à ressasser ce qui aurait pu être, simplement à se concentrer sur ce quart qui peut la mener vers une nouvelle médaille, après le bronze de 2005 et l'argent de 2011.
Il lui faut aussi mettre de côté la part d'ombre montrée jusque-là en Slovénie : une inconstance désespérante, une envie parfois discutable, et des manques individuels et collectifs qui lui ont déjà coûté trois défaites.
Si elle passe, cela sera relégué aux oubliettes. Sinon, les questions inquisitrices surgiront. Surtout si elle se montre incapable de finir dans les six premiers et de se qualifier pour le Mondial 2014, son objectif minimal.
Il faut d'abord gagner ce duel contre une équipe slovène qui "est habitée par la passion d'un peuple et la volonté de ne pas faillir à la maison", pour citer le sélectionneur Vincent Collet .
Une bonne partie du match se jouera dans les têtes. En talent pur, la supériorité des Français est indubitable, mais sauront-ils répondre à l'enthousiasme et à la rudesse des Slovènes ? Leur entraîneur en est convaincu.
"Un manque d'agressivité serait rédhibitoire", souligne-t-il. "J'ai espoir, parce que je pense qu'on a cette capacité à l'être (agressif). Il faudra qu'on le soit contre une équipe qui a un engagement sans faille et amène de la dureté dans tous ses matches."
"Une bonne chose que ce soit compliqué"
© AFP/Andrej Isakovic
Le Français Boris Diaw
(à gauche) lors du match contre la Serbie à l'Euro, le 15 septembre 2013 à Ljubljana
"C'est une bonne chose que ce soit un défi compliqué. Le fait qu'on soit dans une situation où on est obligé de réagir est sans doute souhaitable pour ce groupe là", estime encore Collet, qui sait que son équipe ne donne le meilleur d'elle-même qu'au pied du mur.
Les Bleus ont déjà connu une situation similaire et pensent pouvoir s'en inspirer. En 2005, ils avaient surpris à Novi Sad la Serbie qui organisait la compétition, en match de barrage de l'Euro.
"On était encore plus outsideurs qu'on peut l'être aujourd'hui", se souvient Diaw. "La Serbie historiquement, c'était une équipe contre laquelle on n'avait pas beaucoup gagné. Mais je préfère jouer devant un gros public que devant une salle vide."
Dirigée par Bozidar Maljkovic , l'entraîneur qui avait porté le CSP Limoges au titre européen en 1993, la Slovénie pratique un basket axé sur la vitesse, avec une défense étouffante et une attaque menée par le très véloce meneur NBA Goran Dragic.
"Sa vitesse de relance et son rebond offensif sont au-dessus du niveau des autres équipes", observe Collet. Fini donc les tergiversations. Les Bleus n'auront d'autre choix que de se battre jusqu'au dernier souffle.
Composition des équipes pour le quart de finale de l'Euro-2013 messieurs de basket entre la France et la Slovénie
Slovénie :
Meneurs : Jaka Lakovic (35 ans, 1,86 m, Avellino /ITA), Goran Dragic (27 ans, 1,94 m, Phoenix/NBA)
Arrières-ailiers : Nebojsa Joksimovic (31 ans, 1,93 m, Ljubljana), Jaka Blazic (23 ans, 1,96 m, Etoile rouge de Belgrade/SRB), Zoran Dragic (24 ans, 1,96 m, Malaga/ESP), Domen Lorbek (28 ans, 1,98 m), Edo Muric (21 ans, 2,01 m, Novo Mesto), Bostjan Nachbar (33 ans, 2,06 m, Barcelone/ESP)
Intérieurs : Uros Slokar (30 ans, 2,10 m), Gasper Vidmar (25 ans, 2,10 m, Fenerbahçe/TUR), Mirza Begic (28 ans, 2,16 m, Olympiakos le Pirée/GRE)
Entraîneur : Bozidar Maljkovic (SRB)
France :
Meneurs : Tony Parker (31 ans, 1,88 m, San Antonio/NBA), Thomas Heurtel (24 ans, 1,88 m, Vitoria/ESP), Antoine Diot (24 ans, 1,91 m, Strasbourg)
Arrières-ailiers : Nando De Colo (26 ans, 1,95 m, San Antonio/NBA), Nicolas Batum (24 ans, 2,03 m, Portland/NBA), Mickaël Gelabale (30 ans, 2,01 m, Khimki Moscou/RUS), Charles Kahudi (27 ans, 1,99 m, Le Mans)
Intérieurs : Boris Diaw (31 ans, 2,05 m, San Antonio/NBA), Florent Pietrus (32 ans, 2,01 m, Nancy), Alexis Ajinça (25 ans, 2,13 m, Strasbourg), Joffrey Lauvergne (21 ans, 2,09 m, Partizan Belgrade/SRB), Johan Petro (27 ans, 2,12 m, Zhejiang Guangsha/CHN)
Entraîneur : Vincent Collet
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