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© AFP/Andrej Isakovic
Tony Parker
(g), meneur de jeu de l'équipe de France de basket, contre la Slovénie en quart de finale de l'Euro le 18 septembre 2013 à Ljubljana
La France, avec une défense de sacrifice et un Tony Parker exemplaire en attaque, a réussi à se qualifier pour une nouvelle demi-finale européenne, en muselant chez elle la Slovénie (72-62) à l'Euro-2013 messieurs de basket, mercredi à Ljubljana.
Les Bleus ont réussi à s'imposer après un match âpre, tendu, indécis de bout en bout, et éminemment tactique. Eux qu'on avait tancés pour leur manque de combativité et de cohésion jusque-là ont fait preuve d'un réel esprit de corps, dans une salle évidemment très hostile et derrière son équipe nationale.
L'expérience des Français de ce genre de rendez-vous a permis de faire oublier leur début d'Euro balbutiant, marqué par trois défaites inquiétantes. Cette fois-ci, les leaders ont mené la charge, comme Parker (27 points), et les seconds rôles ont parfaitement tenu leur place.
Désormais lancés sur la route d'une nouvelle médaille, les Bleus auront un challenge d'un autre ordre contre l'Espagne, double tenante du titre, en demi-finale vendredi (a priori à 21h00), pour la revanche de la finale de l'Euro-2011 en Lituanie.
Ce match là promet de belles envolées et pas mal d'émotions, après la leçon de basket donnée par l'Espagne à la Serbie en quart (90-60).
La France disputera la 12e demi-finale européenne de son histoire - pour un total de six médailles (deux d'argent, quatre de bronze) - la 4e sous l'ère Parker (argent en 2011, bronze en 2005).
© AFP/Andrej Isakovic
Nicolas Batum
(d), shoote pour l'équipe de France contre la Slovénie en quart de finale de l'Eurobasket le 18 septembre 2013 à Ljubljana
Français et Espagnols ont une longue histoire commune. Aucune équipe ne s'est aussi souvent retrouvée sur le chemin des Bleus ces dernières années.
Les Espagnols les ont éliminés en quart de finale de l'Euro-2009 et des JO-2012, et les ont battus en finale de l'Euro-2011, souvent au terme de confrontations passionnées et houleuses.
La dernière victoire française remonte au Mondial-2010 en Turquie. Les Bleus restent sur huit défaites face à cette exceptionnelle génération espagnole, qui a aussi été championne du monde en 2006 et vice-championne olympique en 2008 et 2012.
Pour la Slovénie, qui organisait la plus importante compétition sportive depuis son indépendance en 1991, cette défaite est dramatique. Depuis plusieurs années déjà, les Slovènes alignent l'une des meilleures équipes d'Europe, sans jamais accéder au podium.
Leur meilleur résultat reste une 4e place en 2009. Mercredi soir, ils ont sans doute subi le poids de l'événement, ne parvenant à se libérer véritablement qu'en deuxième mi-temps.
Mais il faut aussi mettre cela au crédit d'une défense française enfin retrouvée, après avoir été énormément décriée depuis quinze jours. Le choix tactique de placer Nicolas Batum , exceptionnel dans ce rôle, en défense sur Goran Dragic, la star adverse, a sans douté été la clé du match.
© AFP/Jure Makovec
Nicolas Batum
, de l'équipe de France, défend sur Goran Dragic, de la Slovénie, en quart de finale de l'Euro de basket le 18 septembre 2013 à Ljubljana
A la pause, le meneur de Phoenix (NBA) n'avait marqué que 4 points (à 2 sur 7 aux tirs). Il a fini à 18 points à 6 sur 16. Privée de son moteur et particulièrement maladroite, la Slovénie n'a trouvé de solutions offensives que sur jeu rapide.
En face, les Bleus ont aussi été bien embêtés par la stratégie mise en place par Bozidar Maljkovic , l'entraîneur serbe sacré champion d'Europe avec le CSP Limoges en 1993, et apôtre d'un jeu axé sur la défense et un rythme très contrôlé.
Mais ils ont pu compter sur Parker, bien que serré de très près, pour alimenter régulièrement la marque. C'est encore le meneur des Spurs qui par son agressivité est allé chercher quelques paniers sous les panneaux et lancers francs pour placer la France devant (36-26, 24e).
Dans l'extrême tension des dernières minutes, les Français ont su garder la tête froide, ne déviant pas une seconde de leurs options défensives, malgré l'adresse retrouvée des Slovènes (50-47, 31e).
Et en attaque, ils ont réussi à grappiller point par point, avec un Boris Diaw , capitaine courage, au relais de Parker pour créer un écart enfin définitif (65-58, 38e).
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