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Ses copains l'avaient annoncé, Tony Parker l'a fait: la star est sortie de sa boîte pour réveiller l'équipe de France face la Lettonie, grâce à 18 points et à un gros coup d'accélérateur, en quarts de finale de l'Euro, mardi à Villeneuve-d'Ascq.
On joue depuis près de 18 minutes au stade de Lille-Métropole. La petite république balte refuse de subir le calvaire que tout le monde lui promettait après la belle victoire des Bleus face aux Turcs au tour précédent. C'est même elle qui compte encore trois points d'avance (34-31) après en avoir eu huit dans le premier quart-temps. Les 22.000 supporteurs sont sur le point de perdre la voix.
C'est le moment que Parker choisit pour redevenir "TP". Après s'être chauffé en rentrant deux lancers-francs au début du quart-temps, il prend les choses en main et enchaîne quatre paniers de suite, marquant les neuf derniers points français de la mi-temps en moins de deux minutes. Pour la première fois du match, les Français sont en tête; les Baltes comprennent que leur chance est passée.
"J'ai essayé d'être plus agressif pour mettre un peu de folie dans le match et pour passer devant avant la pause", a-t-il dit.
La soirée n'a pourtant pas bien commencé pour le meneur. Dans les dix premières minutes, il n'inscrit pas un seul point, manquant ses quatre premiers tirs. Les craintes nées d'une première partie de compétition semblent se confirmer. Cinq petits points contre la Turquie après le rarissime zéro contre Israël, le temps des questions est peut-être venu pour le champion de 33 ans.
- Le boss tient la barre -
Mardi, c'était en fait celui de la réponse, d'autant plus nécessaire aux Bleus que Parker n'a comme doublure que le très inexpérimenté Léo Westermann, après le forfait sur blessure d' Antoine Diot et le renoncement de Thomas Heurtel avant la compétition. Quand il s'assoit sur le banc, c'est le plus souvent Nando De Colo , arrière dans le cinq de départ, qui le relaie à la mène.
Son accélération avant le retour aux vestiaires a pour effet de libérer ses coéquipiers. Si le boss tient la barre, une équipe aussi limitée que la Lettonie ne peut plus rien contre eux. D'ailleurs, les Bleus ne s'étaient pas encore mis à douter de leur leader. Avant le match, Fournier avait prévu qu'un jour "Tony referait du Tony". "Vous vous êtes inquiétés pour rien!", a lancé Nicolas Batum après la rencontre.
L'inquiétude n'avait pas gagné Parker non plus. Quand je ne marque pas beaucoup, je libère des espaces pour les autres en attirant vers moi les défenses. C'est à chacun son tour de scorer - c'est la force de l'équipe de France - et le mien pourrait bien revenir bientôt, avait-il expliqué en substance.
Une fois le trou fait grâce à lui, le meneur de San Antonio continue à porter l'équipe. Il montre d'abord ce versant altruiste qu'il aime mettre en avant. Avec une interception et une superbe passe aérienne, il crée l'action la plus spectaculaire du match, un alley-oop fracassant de Rudy Gobert.
Puis il attaque le panier, provoque des fautes, marque à trois points, sert ses partenaires. A trois minutes du terme, alors que le match est plié depuis longtemps, il quitte le terrain sous les vivas de la foule. Le grand Parker dont les Bleus auront besoin pour passer l'obstacle de l'Espagne en demi-finale est revenu.
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