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Cinq points seulement, trois petites passes décisives, aucun panier avant la 24e minute: la discrétion de Tony Parker , zone d'ombre dans l'euphorie de la victoire sur la Turquie (76-53) samedi, en huitième de finale de l'Euro, est-elle préoccupante pour les Bleus?
La réponse de la star est claire et nette. "Il ne faut pas s'inquiéter". "Tout va bien pour moi", a-t-il assuré dimanche, à deux jours d'un quart de finale contre la Lettonie que les Bleus aborderont en grands favoris.
Si effacement il y a, il n'est que relatif. Certes, "TP" vient d'enchaîner deux matches faibles sur le plan comptable, après son zéro contre Israël à Montpellier, où il n'avait été utilisé que 22 minutes. Mais avec 11,2 points de moyenne, il est quand même le deuxième marqueur des Bleus derrière Nando De Colo (12,2). Et il a répondu présent, avec 23 points, dans le match où la France a été le plus sérieusement mise en danger, le premier jour contre la Finlande.
Parker explique sa baisse statistique par les circonstances de jeu, écartant implicitement l'hypothèse d'une méforme ou d'un déclin.
"Quand l'équipe joue bien, c'est important pour moi de ne pas forcer. C'est mon dernier Euro et je veux juste qu'on le gagne. Je ne cherche pas à mettre 30 points. Je suis déjà le meilleur marqueur de l'histoire de l'Euro, donc ça ne va rien changer", a déclaré le meneur de jeu. A Montpellier, "TP" avait dépassé le légendaire Grec Nikos Galis et compte désormais 1063 points au compteur.
Menace numéro un pour toutes les équipes, "TP" est la cible prioritaire des défenses adverses, ce que son vieux compère Boris Diaw appelle "la rançon de la gloire". Cet effet-aimant, invisible dans les statistiques, libère des espaces pour d'autres.
- Un "TP" altruiste -
"Sur les trois premières actions, les Turcs font prise à deux sur moi et Nando se retrouve seul à trois points. Il prend de l'ampleur, il faut qu'il continue comme ça", a ajouté Parker au lendemain d'un match qui a parfois eu des allures de passation de pouvoir avec De Colo, décisif avec 15 points et 7 passes.
Le terme n'effraie d'ailleurs pas le vétéran, âgé de 33 ans. "Ca fait quinze ans que je suis là et à un moment donné il faut savoir passer à la relève", assure-t-il.
Certes, mais l'échéance saurait attendre. On n'oublie pas, entre mille autres exemples, que c'est Parker qui avait propulsé la France vers son premier titre, à l'Euro-2013, en marquant 32 points lors de la demi-finale décisive contre l'Espagne.
Le capitaine Diaw a beau affirmer que les Bleus peuvent battre même la Grèce ou l'Espagne, leurs adversaires possibles en demi-finale, sans un Tony marqueur, on les voit mal triompher sans un retour à l'inspiration de son plus grand artiste. D'autant qu'après les forfaits d' Antoine Diot et Thomas Heurtel , l'inexpérimenté Léo Westermann est le seul autre meneur de métier. "TP" se sent-il toujours capable de produire un chef d'oeuvre?
Le joueur élude la question en répétant son credo altruiste. "Je ne réfléchis pas à ça mais à ce que j'ai à faire pour l'équipe. Quand on est à +20, comme lors des deux derniers matches contre Israël et la Turquie, je ne vais pas forcer", dit-il.
Ses coéquipiers, eux, y croient. "Je ne suis pas inquiet pour Tony. Il va sortir de sa boîte et tout le monde oubliera qu'il a été un petit peu moins bon à un moment donné", dit l'arrière Charles Kahudi . "Un jour Tony va nous faire du Tony et ce sera une très bonne chose pour l'équipe de France", parie Evan Fournier .
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