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© AFP/Andrej Isakovic
L'équipe de France de basket après sa qualification pour la finale de l'Euro de basket après sa victoire contre l'Espagne le 20 septembre 2013 à Ljubljana
La France, énorme de coeur, a réussi à renverser l'Espagne (75-72 a.p.), la nation qui depuis sept ans terrorisait l'Europe et lui avait fait vivre ses pires souffrances, pour retrouver la finale de l'Euro-2013 messieurs de basket, vendredi à Ljubljana.
Ils l'ont fait, enfin ! Les Bleus, admirables de cohésion et d'abnégation, ont tordu le cou à la malédiction qui les accompagnait face à cette prodigieuse équipe espagnole, championne du monde en 2006, championne d'Europe en 2009 et 2011, et vice-championne olympique en 2008 et 2012.
Le scénario, invraisemblable, ajoute encore à leur joie. Déboussolés pendant vingt minutes, les Bleus, avec une défense acharnée, une adresse revenue et un Tony Parker insaisissable (32 points) ont miraculeusement retrouvé leur jeu pour arracher une prolongation inespérée.
Puis les Espagnols, habituellement si sereins ont perdu leur maîtrise d'eux-mêmes, accumulant les pertes de balles et tirs ratés. Le meneur des Spurs, jamais si à l'aise que dans ce genre d'atmosphère, s'est alors chargé de les punir, bien aidé de tous ses coéquipiers très solides mentalement.
Mais si l'exploit est sensationnel, il reste encore à décrocher ce premier titre attendu depuis si longtemps par le basket français. Car il n'est pas question désormais de se contenter de l'argent européen, déjà ramené en 1949 et 2011.
Neuvième médaille
"On veut l'or, il ne faut pas se tromper d'objectif, battre l'Espagne c'est bien, mais ce n'est pas fini", a prévenu Parker.
Déjà assurés de remporter une neuvième médaille dans un grand tournoi, les Bleus devront rééditer le même genre de performance dimanche (21h00) face à la Lituanie, beaucoup trop forte pour une équipe de Croatie un peu tendre (77-62).
© AFP/Andrej Isakovic
Le Français Tony Parker
lors de la demi-finale de l'Euro de basket contre l'Espagne le 20 septembre 2013 à Ljubljana
Les Français ont déjà eu à tâter du bâton lituanien en phase de poules. Les géants baltes les avaient mis à la torture (76-62). Mais leur motivation était encore un peu chancelante en ce début d'Euro.
Avec cette finale, la génération menée par Tony Parker , lequel dispute son septième Euro, confirme sa régularité au plus haut niveau. Il ne lui reste plus qu'à conquérir ce titre qui la rendrait à jamais inclassable.
En venant à bout de cette Espagne qui leur avait barré la route à l'Euro-2009 et 2011, et aux JO-2012 (quart), ils ont prouvé qu'ils avaient définitivement atteint l'âge mûr, eux qui avaient souvent manqué de maîtrise par le passé.
Pour passer, les Bleus ont dû livrer la bataille de leur vie, tant l'Espagne, a la victoire chevillée au corps. L'équipe alignée en Slovénie est sans doute moins douée offensivement que celles qui l'ont précédée. Alors, elle a reporté son attention sur la défense.
Cette défense, la meilleure de l'Euro jusque-là (61,1 points de moyenne encaissés), a tétanisé les Bleus, qui ont fourni une horrible prestation offensive en première période avec seulement 20 points inscrits, dont... 14 pour le seul Parker.
14 points de retard
Le meneur des Spurs a été le seul, avec un Diaw maladroit, à essayer de perforer ce maillage défensif parfaitement tissé. Les autres, les jeunes, à l'image d'Alexis Ajinça, sont apparus trop timorés, comme étouffés sous le poids de l'enjeu.
Quand à Nicolas Batum , ses deux fautes rapides l'ont empêché d'avoir une quelconque influence pendant les vingt premières minutes. Avec 14 points de retard à la pause (20-34), les Bleus étaient dans une situation presque désespérée.
Mais les Espagnols commençaient alors à leur tour à avoir du mal à scorer sur la zone française. Les Français se libéraient. Antoine Diot puis Mickaël Gelabale, par deux fois, trouvaient à leur tour la mire à trois points et le match pouvaient vraiment commencer (44-46, 30e).
© AFP/Andrej Isakovic
Le Français Tony Parker
(à gauche) avec l'Espagnol Victor Claver
lors de la demi-finale de l'Euro de basket le 20 septembre 2013 à Ljubljana
Après trente minutes très tenues, on basculait alors dans l'irrationnel. Les deux se équipes mettaient à artiller à trois points à tout va. Rudy Fernandez faisait énormément de mal aux Bleus, mais ceux-ci s'accrochaient.
La France perdait Gelabale, apparemment touché à une cheville. Les trois dernières minutes étaient ébouriffantes de suspense, la tension phénoménale. La France basculait devant sur un trois points de Parker (64-63, 38e), mais la prolongation pointait son nez.
Les Espagnols partaient devant, mais comme dans tout ce match, les Bleus revenaient. Parker se faisait balancer en contre-attaque et donnait 4 points d'avance aux siens (71-67) à 41 secondes de la fin. Sur la ligne des lancers francs, les Bleus parvenaient tant bien que mal à conserver cette avance.
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