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© AFP/François Lo Presti
Les joueuses françaises exultent après leur victoire contre la Turquie, le 28 juin 2013 à Orchies
Les "Braqueuses" peuvent laisser une trace indélébile dans l'histoire du sport français, en apportant à leur pays un troisième titre européen, en finale de l'Euro-2013 dames de basket face à l'Espagne, dimanche (20h00) à Orchies (Nord).
Un an après être devenues vice-championnes olympiques, elles ont l'opportunité de s'affirmer définitivement comme la meilleure équipe européenne du moment, et de combler un public avec lequel elles ont créé un lien de rare complicité.
C'est encore une fois grâce à ses filles que le basket français, toujours en quête d'un premier titre international chez les messieurs, se distingue. Ce serait leur troisième sacre européen après ceux de 2001, déjà obtenu sur le sol français, et de 2009, qui avait valu son surnom à cette équipe.
La France s'affirmerait ainsi comme la nation européenne la plus récompensée de ces quinze dernières années, derrière la Russie, avec sa médaille d'argent de 1999 et celle en bronze de 2011. L'Espagne est la seule autre à pouvoir rivaliser sur ce plan.
Les Espagnoles ont figuré sur le podium de cinq des six éditions précédentes (argent en 2007, bronze en 2001, 2003, 2005 et 2009). Elles n'ont été sacrées qu'une fois en 1993, aux dépens en finale de... la France.
"Programmé pour le titre"
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Pour en arriver là, les "Braqueuses" ont dû évacuer la pression liée à leur statut de favorites. Après deux premiers tours qu'elles ont archi-dominés, elles ont eu à éviter un piège inattendu en quart contre la Suède (87-83).
Elles ont eu droit à une nouvelle opposition corsée en demi-finale, contre la Turquie (57-49), vice-championne d'Europe deux ans plus tôt. Les Espagnoles se sont elles baladées, gagnant tous leurs matches par plus de 10 points d'écart, sauf le premier contre la Russie, tenante du titre.
Les Bleues auront pour elles l'expérience, leur cohésion, encore renforcée par les difficultés de leur parcours, et le soutien sans faille d'un public exceptionnel depuis le début.
© AFP/FRANCOIS LO PRESTI
La meneuse de jeu française Céline Dumerc avec le maillot commémorant sa 200e sélection en équipe de France le 27 juin 2013 à Orchies (France)
Un échec serait évidemment difficile à encaisser pour la France. "On s'est programmé pour gagner le titre", souligne Pierre Vincent . "On est content d'être en finale, mais ce n'est pas ce qu'on cherche. On veut gagner."
Mais le sélectionneur sait aussi que la défaite doit être envisagée, tant l'Espagne est redoutable. "Si on ne l'a pas, on sera déçu, mais ce n'est pas pour autant que la compétition aura été mauvaise pour nous", rappelle-t-il.
Emotions pour Lawson et Ndongue
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Les deux équipes ont souvent eu maille à partir ces dernières années, même si elles ne nouent pas la rivalité exacerbée de leurs homologues masculines. Au Mondial-2010, l'Espagne avait joué un vilain tour aux Françaises en quart (74-71, a.p.).
Celles-ci avaient pris une revanche éclatante à l'Euro-2011 (79-55). Ce revers avait précipité les Espagnoles vers la 9e place, ce qui les avait empêchées de se qualifier pour les JO. Une cicatrice pas encore refermée.
La France mise d'abord sur son organisation défensive, sa force athlétique dans le secteur intérieur et l'homogénéité de son effectif. L'Espagne prône un jeu plus rapide, avec davantage de prises de risque, autour de deux atouts majeurs : Sancho Lyttle et Alba Torrens .
Lyttle en particulier, meilleure marqueuse (18,3 points) et rebondeuse de l'Euro (11,1), devrait donner du fil à retordre aux Bleues, qui ont cependant avec Sandrine Gruda la joueuse pour rivaliser.
Cette finale sera un moment d'intense émotion pour Edwige Lawson-Wade , qui disputera son dernier match, et pour Emmeline Ndongue , qui portera pour la dernière fois le maillot tricolore. Ce pourrait être aussi la dernière fois que Pierre Vincent dirige l'équipe.
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