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Les joueuses de l'équipe de France de Basket à l'issue du match contre le Bélarus le 23 juin 2013 à Mouilleron-le-Captif.
Depuis le début de l'Euro-2013 dames de basket, les "Braqueuses" vivent une romance avec le public français, sous le charme de ces filles humbles et accessibles, mais elles attendent encore une vraie reconnaissance des sponsors.
De Trélazé à Mouilleron-le-Captif, les spectateurs n'ont pas oublié celles qui les ont fait rêver l'an passé à Londres en devenant vice-championnes olympiques. Ils leur rendent aujourd'hui avec chaleur toutes ces émotions.
Les Bleues sont comme un "girls band" en tournée. Elles sont assaillies par des spectateurs conquis à chaque match, signent des kilomètres d'autographes, et remplissent sans difficulté des salles de 5.000 places.
"Franchement, c'est un truc de malade depuis le début de la préparation, sourit Gaëlle Skrela. Les salles sont pleines. Il faut que la sécurité nous fasse un passage pour qu'on puisse monter dans le bus. Avant, il y avait 200 personnes dans les salles et personne n'en avait rien à faire".
Le public se reconnaît dans cette équipe chaleureuse. A l'image d' Isabelle Yacoubou , haranguant la foule en plein match, les Françaises aiment partager avec le public.
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La Française Isabelle Yacoubou
(au centre) lors du match contre le Bélarus le 23 juin 2013 à Mouilleron-le-Captif.
"Ca nous booste"
"Les gens attendent beaucoup de l'équipe et sont derrière nous, remarque Skrela. On fait du sport pour partager et ça fait plaisir un tel engouement autour de nous. Il faudrait que ça continue encore quelques années."
Les "Braqueuses" auraient pu être inhibées par les attentes de fans qui n'imaginent pas une seconde qu'elles ne deviennent pas championnes d'Europe. Au contraire, elles puisent un surplus d'énergie dans cet environnement.
"Ca nous booste", assure Anaël Lardy. "C'est vraiment paradoxal, mais on ne ressent pas la pression. Ca nous pousse. On a eu la chance aussi que ça commence dès la préparation. Ca n'a pas été la surprise pour l'Euro."
"On a appris à communier avec le public et aujourd'hui c'est exceptionnel, constate-t-elle. On ne peut que dire merci. Je suis contente pour les filles qui sont allées aux JO, parce que c'est quand même la plus belle des récompenses."
Mais si le public est conquis, les sponsors restent eux encore très frileux. L'équipe de France n'aurait pas eu de parraineur maillot si la Française des Jeux, partenaire historique, ne s'était dévouée au dernier moment pour un montant bien moindre que celui espéré par la Fédération.
"Il faut continuer à gagner"
La couverture télévisée limitée de l'Euro (les rencontres sont diffusées uniquement sur Sport+, avant une éventuelle finale pour la France qui passerait sur le service public) est un frein.
Des douze joueuses, seules Céline Dumerc et Sandrine Gruda ont un contrat de sponsoring individuel, avec Adidas. "Mon agent y travaille, mais rien de concret pour l'instant, avoue Yacoubou. La réponse qu'il obtient c'est que le basket féminin ça n'intéresse pas, ça ne rapporte pas d'argent. Mais est-ce que les entreprises ont essayé? Je ne sais pas."
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La Française Céline Dumerc (à gauche) lors du match contre la République tchèque le 21 juin 2013 à Mouilleron-le-Captif.
"C'est vrai que je m'attendais à plus d'intérêt. Cette équipe est belle. Elle peut représenter beaucoup de choses et communiquer beaucoup plus. On n'a pas les investisseurs. Ca me rend un peu triste", soupire la joueuse, qui a pourtant une vraie "gueule" à vendre.
Pierre Vincent , le sélectionneur national, se veut plus optimiste. "Les gens sont de plus en plus sensibles au sport féminin, juge-t-il. Ca véhicule autre chose, quelque chose d'un peu plus frais, d'un peu plus agréable à voir, des comportements un peu plus conformes à la norme. J'aperçois un changement."
"On a créé une forme d'énergie, qu'il faut continuer à entretenir, dit-il. On ne l'entretiendra que par la victoire. Pour transformer ça en valeurs sonnantes et trébuchantes, il faut continuer à gagner. C'est aussi simple que ça."
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