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© AFP/Frank Perry
La Française Edwige Lawson (centre) lors d'un match contre le Bélarus le 23 juin 2013 à Mouilleron-le-Captif (ouest)
C'est une équipe de France sûre d'elle-même mais sans verser dans l'arrogance qui aborde son quart de finale de l'Euro-2013 dames de basket-ball contre la Suède, jeudi (20h00) à Orchies (Nord).
Il n'y a pas l'ombre d'un nuage au-dessus des têtes tricolores. La France a jusqu'ici été plus qu'à la hauteur des attentes imposées par son statut de vice-championne olympique.
Les Bleues ont remporté leurs six premiers matches, survolant les cinq premiers et s'imposant un peu plus difficilement dans le dernier dimanche contre le Bélarus (58-50). Et l'ambiance dans l'équipe est à l'image des résultats: au beau fixe.
Les trois jours de repos ont permis de régénérer les organismes fatigués par six rencontres en neuf jours, et aucune blessure n'est à déplorer.
Signe de son hégémonie jusque-là, la France a gagné ses matches par 22 points d'écart en moyenne. Elle dispose de la meilleure défense de l'Euro (47,8 points encaissés de moyenne), loin devant la Turquie (52,5 pts).
"Plus on arrive fort, plus c'est dangereux"
L'emprise de son secteur intérieur avec Isabelle Yacoubou (12,2 pts, 6,7 rebonds de moyenne) et Sandrine Gruda (12 pts, 6,3 rds), candidate au titre de MVP (meilleure joueuse) du tournoi, est telle qu'elle fait oublier les lacunes aux tirs.
Mais le sélectionneur Pierre Vincent se charge immédiatement de calmer toute euphorie naissante. "Les quarts, tout le monde les voit toujours abordables, et c'est ce qui rend les choses plus difficiles. Plus on arrive fort, plus c'est dangereux", rappelle-t-il sagement.
Le rendez-vous peut en effet être traître, contre une équipe de Suède qui a outrepassé ses attentes les plus folles, pour sa première phase finale d'un Euro en 26 ans, et n'aura absolument rien à perdre.
Les Françaises, qui ont fait la course en tête dans tous leurs matches, sans un seul instant être mises en danger, pourraient ressentir la pression, si jamais elles devaient être accrochées.
Mais, là encore, Pierre Vincent prend le contre-pied. "Comme on est favori de la compétition, pour tout le monde, ça a au moins l'avantage de dire: +Si on n'est pas champion d'Europe, ce sera une déception+, remarque-t-il.
"Donc finalement, le quart de finale est moins important que dans une configuration normale", poursuit-il. "Qu'on perde là, en demie ou en finale, on sera déçu, puisque de toute manière on a mis la barre très haute."
"Avec beaucoup de sérénité"
"On a un peu de pression parce qu'on parle de matches couperets, mais depuis le début de l'Euro on a affronté ce tournoi avec beaucoup de sérénité, avec un public qui pousse, et tant qu'on a ça on n'a pas à se poser de questions pour la suite", abonde l'intérieure Marielle Amant.
© AFP/Frank Perry
La Française Céline Dumerc lors d'un match contre le Bélarus le 23 juin 2013 à Mouilleron-le-Captif
"Il faut continuer comme on a commencé, c'est-à-dire avec confiance", ajoute-t-elle. "On ne doit pas changer juste pour un quart notre style de jeu, notre façon de voir les choses. Il faut rester concentré et faire les choses comme on les a faites depuis le début."
La Suède est un adversaire largement dans les cordes des Françaises. Les Scandinaves, qui avaient battu la Russie (68-57) au premier tour, contribuant à l'élimination prématurée du tenant du titre, n'étaient pas attendues aussi loin.
Vives et adroites, elles jouent "un basket simple, épuré et agressif", selon les mots de Pierre Vincent . Mais elles manquent de taille et de physique dans le secteur intérieur, ce qui devrait convenir à la France.
La Suède, qui se repose énormément sur le talent offensif de l'arrière de Bourges Frida Eldebrink (16,3 pts de moyenne), s'est aussi inclinée devant l'Italie (63-64), que la France avait pulvérisé trois fois en préparation, et devant l'Espagne (49-73), l'autre grand favori du tournoi.
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