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"Rentrer dans l'histoire" : à trois jours du début de l'Euro, le leader de l'équipe de France de basket, Tony Parker , assume le rôle de favoris pour conserver la couronne européenne, à domicile, mais rappelle que "rien n'est garanti", malgré une "équipe talentueuse".
Q: Après une saison 2014-2015 pendant laquelle vous avez été gêné par les blessures, à trois jours du début de l'Euro, comment vous sentez-vous physiquement ?
R: "Je me sens bien ! Malheureusement, avec les (San Antonio) Spurs, on a perdu un peu tôt. C'était un mal pour un bien pour l'équipe de France, parce que j'ai pu bien me préparer et faire une grosse préparation pour l'Euro et essayer d'être à 100%. Pour l'instant, tout se passe bien et j'ai hâte que ça commence !"
Q: L'équipe de France fait figure d'épouvantail, avec une équipe qui paraît, sur le papier en tout cas, sacrément armée...
R: "Rien n'est garanti. C'est ce qui fait la beauté du sport! Tu ne sais jamais ce qui va se passer. Oui, on a une équipe talentueuse mais en même temps ça ne garantit rien. On sait que depuis 1993, il n'y a pas une équipe qui a gagné son Euro à domicile. On va dire que l'histoire n'est pas trop avec nous mais on reste positif et on s'est bien préparé. On essaye de mettre toutes les chances de notre côté pour aller le plus loin possible."
Q: On revient en arrière, il y a dix ans... Vous auriez cru possible d'avoir une équipe comme celle-là ?
R: "Non, t'aurais jamais pu penser ça. Quand j'ai commencé en équipe de France, on a commencé tout en bas de l'échelle. Et même de parler de favori, ça fait un peu bizarre ! Parce que nous, on a toujours été les outsiders, et là, de commencer un Euro favoris... on change de statut. Il va falloir être prêts à assumer ce rôle-là, parce que c'est vraiment différent, ce statut."
Q: Justement, vous le disiez, en 1993, c'était l'Allemagne, la dernière équipe qui a remporté l'Euro à domicile, ça crée de la pression ?
R: "La pression est toujours là, de toute façon. On a toujours joué l'Euro avec beaucoup de pression, parce qu'on n'avait jamais gagné un titre avec le basket français. Maintenant, c'est une autre sorte de pression : on a l'opportunité de rentrer dans l'histoire."
Q: Vous êtes concentré sur cette compétition, mais j'imagine que vous avez gardé un ?il sur les Spurs et l'arrivée de LaMarcus Aldridge. Comment pensez-vous qu'il va s'intégrer ?
R: "Je pense que c'est énorme pour nous. LaMarcus est l'un des meilleurs joueurs de la Ligue. Sa manière de jouer, de partager la balle, d'être altruiste, je pense que ce sera super pour l'équipe. Maintenant que nous l'avons avec nous, on peut se battre à armes égales avec les meilleures équipes. Ça va demander du travail. On espère pouvoir bien l'intégrer et bien jouer... Nous verrons aussi si on sera tous en bonne santé jusqu'à la fin de la saison et si on peut jouer le titre."
Q: La conférence Ouest va être encore plus dure cette année, qu'en pensez-vous ?
R: "Comme toujours, c'est toujours dur à l'Ouest. Toutes les équipes s'améliorent. Il faut juste nous concentrer sur nous-mêmes et regarder ce qu'on peut faire mieux. L'année dernière, l'échec a été rude. Nous devrons étudier la vidéo et voir ce que nous pouvons faire. Nous allons nous y mettre."
Propos recueillis par Thibault LE GRAND.
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