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© AFP/Jure Makovec
Tony Parker
après la victoire de la France lors de la coupe d'Europe de basket le 18 septembre 2013 à Ljubljana
Né de parents étrangers, exilé aux Etats-Unis, Tony Parker n'en a pas moins depuis toujours voué un attachement indéfectible à son pays et à l'équipe de France messieurs de basket, avec laquelle il est devenu champion d'Europe dimanche à Ljubljana.
Il n'était qu'à le voir se promener, sourire aux lèvres, médaille d'or autour du cou et drapeau tricolore sur l'épaule, dimanche soir dans les sous-sols de la Stozice Arena, quelques minutes après la finale remportée devant la Lituanie (80-66), pour comprendre sa joie d'avoir fait triompher son pays.
"C'est génial pour tout le sport français. Je suis fier d'être français, je suis trop content qu'on ait enfin un titre de champion d'Europe pour le basket français", n'a-t-il pas arrêté de répéter, en répondant avec entrain aux sollicitations des médias.
Né à Bruges, en Belgique, Tony Parker est le fils d'un ancien basketteur américain, qui porte le même nom que lui, et d'une ex-mannequin néerlandaise, Pamela Firestone. La famille déménage vite en Normandie et "TP" manifeste très tôt sa fidélité à son nouveau pays en choisissant la nationalité française dès l'âge de 15 ans.
Rapidement, il commence à passer ses étés avec les sélections nationales de jeunes, une habitude jamais reniée depuis. C'est en entrant à l'Insep qu'il noue des liens d'amitié indestructibles avec deux des futurs piliers de l'équipe de France : Boris Diaw , le capitaine actuel de la sélection, et Ronny Turiaf .
Une star aux Etats-Unis
Un événement va sceller à jamais leur amour du maillot tricolore : le titre de champion d'Europe juniors conquis en 2000 à Zadar, en Croatie, contre la sélection croate, dans une ambiance très hostile, après deux prolongations (65-64).
Depuis sa première sélection en seniors, en novembre 2000, quelques mois après ce remarquable exploit, il a quasiment tous les étés rejoint la sélection, sans jamais rechigner, même après avoir quitté la France pour aller en NBA, aux San Antonio Spurs, en 2001.
Il n'aura manqué que la campagne de qualification à l'Euro-2005, le Mondial-2006, après avoir dû déclarer forfait à la veille du tournoi pour un doigt fracturé, et le Mondial-2010, prié par son club de renoncer après une saison minée par les blessures.
Devenu une star aux Etats-Unis après avoir remporté trois titres NBA (2003, 2005, 2007), avant de toucher du doigt le monde du show business grâce à son mariage avec Eva Longoria, l'actrice de la série "Desperate Housewives", et de signer en 2010 un nouveau de quatre ans avec les Spurs pour 50 millions de dollars, il aurait pu dédaigner l'équipe de France.
'J'adore jouer pour mon pays'
Mais son bonheur de représenter la France, son amitié pour ses coéquipiers, et aussi, il faut bien l'avouer, son ambition de devenir l'un des plus grands sportifs français de l'histoire, l'ont fait revenir sans cesse, malgré les désillusions nombreuses connues sous le maillot bleu.
© AFP/Andrej Isakovic
Le Français Tony Parker
lors de la coupe d'Europe de basket le 18 septembre 2013 à Ljubljana
Car avant d'être récompensé dimanche par ce sacre européen, le premier titre majeur de l'histoire du basket masculin français, il a dû en passer par une longue attente, avec tout juste deux médailles entretemps (bronze à l'Euro-2005 et argent à l'Euro-2011) pour assouvir sa soif de récompenses.
Mais le jeu en valait la chandelle. Il a longuement répété dimanche comment il ne changerait pour rien au monde cette histoire commune vécue avec ses potes. "Avec Boris, on a grandi ensemble. On a été champions d'Europe juniors ensemble, à l'Insep ensemble, aux Spurs ensemble. C'est incroyable."
Quand d'autres joueurs NBA ont renoncé cet été à l'équipe de France, lui n'a pas hésité une seconde à venir en Slovénie. Mais il refuse de donner des leçons. "Je ne suis pas là pour juger", dit-il. "J'adore jouer pour mon pays, j'en suis fier."
Autre signe de son engagement envers la France, Parker a fait d'elle la priorité de la stratégie commerciale autour de son nom. Il a ainsi investi dans le club de Villeurbanne (ProA), dont il est le vice-président et où il était revenu jouer en 2011, le temps du "lock-out" (grève patronale) en NBA.
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