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L'ailière de l'équipe de France Valériane Ayayi (c) lors du match de l'Euro de basket contre la Serbie, à Trélazé, le 16 juin 2013
Avec les jeunes Diandra Tchatchouang et Valériane Ayayi, l'équipe de France féminine de basket a déniché deux diamants bruts, étincelants depuis le début de l'Euro et garants de lendemains heureux.
"C'est l'avenir de l'équipe nationale", n'hésite pas à dire Pierre Vincent , qui a pris le risque d'installer Tchatchouang, 22 ans, dans le cinq de départ, et d'intégrer Ayayi, 19 ans et seulement une saison en Ligue féminine derrière elle.
Les deux ailières ont laissé pantois ceux qui les découvraient. Avec un naturel déconcertant, elles se sont fait leur place dans une équipe vice-championne olympique, à laquelle elles donnent le sentiment d'appartenir depuis toujours.
"Elles sont là parce que c'est un poste où on est sinistré en équipe nationale", explique le sélectionneur. "Donc c'est ici que j'ai pris la décision de renouveler en intégrant de jeunes joueuses."
"A l'image de notre basket, elles ont des qualités athlétiques très impressionnantes", résume-t-il. "Elles sont hautes pour leur poste. Ce sont des joueuses d'un morphotype assez moderne."
L'une et l'autre incarnent la réussite de la formation française. Tchatchouang a été championne d'Europe cadettes en 2007, en étant sacrée meilleure joueuse (MVP) du tournoi. Ayayi est devenue championne d'Europe juniors l'an dernier.
"Ca fait du bien d'être là"
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L'ailière de l'équipe de France Diandra Tchatchouang lors du match contre la Serbie, à l'Euro de basket, le 16 juin 2013 à Trélazé
Née à Villepinte, Tchatchouang est du haut de son 1,87 m le prototype de l'ailier fort à l'américaine, elle qui a passé deux saisons (2009-2011) en NCAA (Championnat universitaire américain) à Maryland, après avoir été formée à l'Insep.
Capable de jouer dos au panier, très présente au rebond, la joueuse de Perpignan, qui évolue aussi à l'intérieur en club, ajoute encore à la dimension athlétique des Bleues.
Si elle doit encore progresser au tir, elle a déjà pleinement justifié la confiance de son entraîneur, avec des statistiques intéressantes à l'Euro (5 points, 5,3 rebonds, 1,5 passe).
"L'intégration est plutôt simple quand on arrive dans un groupe comme celui-ci", explique celle qui a été draftée en WNBA par les San Antonio Silver Stars, la franchise jumelle des San Antonio Spurs, le club de Tony Parker .
"Les filles qui étaient aux Jeux l'an passé nous ont mises vraiment dans le bain, et nous, les nouvelles, on a essayé de se fondre dans le collectif", souligne-t-elle. "Il y a vraiment une bonne ambiance, ça fait du bien d'être là."
"J'arrive à m'exprimer un peu"
Ayayi (1,84 m), née à Bordeaux et également formée à l'Insep entre 2009 et 2012, a aussi marqué les esprits, dans un style très délié. En quatre matches, elle a montré quelques gestes de classe et tourne à 5,5 points, 2,5 rebonds et 0,3 passes décisives.
D'une agilité confondante, elle s'est fondue dans le groupe avec l'aisance d'une future grande, sans paraître le moins du monde intimidée.
"Elle est très juste dans ce qu'elle fait, elle voit bien les choses", apprécie Pierre Vincent . "Après, le tir n'est pas très fiable encore, mais elle est très jeune"
"Je suis une petite jeune qui découvre, mais je suis entourée par des filles ouvertes, très à l'écoute, qui ne sont pas restées focalisées sur les JO", note avec humilité la joueuse de Basket Landes.
Celle qui rejoindra l'équipe de France des moins de 19 ans pour le Championnat du monde quelques jours seulement après la fin de l'Euro, avoue avoir ressenti un "grand plaisir" le jour de la sélection et ne pensait pas autant jouer (13,5 minutes de moyenne).
"Je m'attendais à être là juste pour découvrir, à jouer 4-5 minutes à la fin des matches faciles", dit-elle. "Je ne pense pas être encore au niveau, mais j'arrive à m'exprimer un peu."
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