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© AFP/Joe Klamar
Le Mans bat Nancy 64-62 et rejoint Strasbourg en finale de la Leaders Cup
La Leaders Cup a accouché d'une affiche digne d'un film à sensations fortes en finale entre le Mans, tenant du titre et Strasbourg, actuellement en tête de la ProA, samedi à Disneyland Paris.
En fin de soirée, Le Mans, trois fois titré dans la compétition (2006, 2009 et 2014), un record, est venu à bout de Nancy (64-62) lors d'un match longtemps indécis, marqué par le duel entre les internationaux français Florent Piétrus (13 pts, 11 rbds) et Charles Kahudi (15 pts, 6 rbds).
Plutôt qu'un long fleuve tranquille, Strasbourg a auparavant vécu un scénario encore plus hitchcockien dans le royaume de Mickey, pour se défaire du limier dijonnais 79 à 72 après prolongation.
Tout aurait peut-être pu changer si Andre Harris, intérieur américain de la JDA, n'avait pas manqué deux lancers francs à 19 secondes de la fin (64-66).
En manque cruel d'adresse sur les tirs intérieurs (10/27) et un peu crispée en fin de partie, la Sig a pu compter sur son opiniâtreté et Antoine Diot , héros du match. Le meneur strasbourgeois a rendu une copie complète (22 points, 9 passes décisives et 7 rebonds) pour sortir son groupe d'un mauvais pas.
C'est lui qui a arraché la prolongation sur deux lancers francs (66-66) et a ensuite fait plier la JDA avec un tir primé à un moment crucial (69-66) puis une passe décisive à Axel Toupane, en réussite lui aussi derrière l'arc (72-66).
En l'absence de son pivot Ali Traoré, grippé, la Sig a dû composer en faisant tourner son effectif contre la défense dure de Dijon. Elle devra en faire tout autant si son intérieur tricolore n'est pas rétabli dimanche (17h00).
"Il ne fallait pas se retrancher derrière (son absence) ce soir. Le plus important, c'est ce manque de réussite (sur les tirs intérieurs). Il faudra être plus concrets en attaque demain", a souligné l'entraîneur alsacien Vincent Collet , dont le club court après un trophée depuis 2005 et son seul sacre en Championnat de France.
Souvent bien placée, l'équipe de Strasbourg est rarement heureuse en finale. Elle a perdu les deux dernières des play-offs et s'était inclinée à ce stade contre Gravelines lors de la Leaders Cup 2013.
- Le Mans vise un doublé inédit -
"C'est une nouvelle équipe, une nouvelle saison. Je n'ai pas connu la finale d'il y a deux ans, Matt (Howard), Dragi (Tadija Dragicevic) ne l'ont pas connu non plus. On vient de gagner deux finales, c'est déjà pas mal", relativisait Diot comme pour enlever un peu de pression à ce match.
Le Mans, quant à lui, peut marquer davantage l'histoire dans cette compétition en remportant un quatrième trophée et en réussissant un doublé lui aussi inédit.
Aucun club n'a remporté deux fois d'affilée la Leaders Cup, anciennement appelée "Semaine des As".
Pour cela, "il ne faudra pas laisser Strasbourg jouer son jeu, sinon on va passer une très mauvaise soirée", a prévenu le meneur Rodrigue Beaubois , content de l'attitude de son équipe, qui s'est battue jusqu'au bout contre Nancy et n'a pas semblé souffrir de ses trois prolongations de la veille contre Nanterre en quart.
Le Sluc n'est pas passé loin de la victoire, mais quelques maladresses en fin de match lui ont coûté cher. "Nous nous sommes laissés griser par le match d'hier (vendredi contre Limoges) et notre adresse pas habituelle à trois points", a analysé le coach nancéien Alain Weisz.
"On n'a pas joué juste par rapport à cette équipe du Mans, agressive et qui a aussi profité de notre maladresse sur les tirs extérieurs. On n'a pas réussi non plus à contrôler la puissance de Kahudi", a regretté Weisz.
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