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Résister à l'enfer pour s'offrir le paradis: tel est l'immense défi de Strasbourg, qui devra défendre ses quatre petits points d'avance dans le chaudron de Galatasaray, mercredi (19h00) en finale retour de l'Eurocoupe de basket.
La mission s'annonce néanmoins quasi-impossible: les Stambouliotes ont pris l'habitude de plier leurs adversaires dans leur mythique chaudron de l'Abdi Ipekçi Arena, par presque 20 points d'écart en moyenne. En Eurocoupe seuls les Lituaniens de Klaipeda, en première phase, sont parvenus à dompter les rouges et jaunes chez eux (10 victoires en 11 matches).
"Même si on a quatre points d?avance, on est quand même plutôt en ballotage défavorable", admet l'entraîneur de la SIG Vincent Collet . "Quand on connaît les résultats précédents de Galatasaray à domicile, les pronostics ne sont pas en notre faveur mais on sait que malgré tout on a eu une chance, donc on a vraiment envie de la jouer à fond."
Vainqueur 68-64 au Rhénus Sport vendredi à l'issue d'un duel acharné, Strasbourg va devoir résister à l'énorme pression des quelques 12.500 supporters survoltés qui vont remplir l'arène - dont la terrible tribune des "UltrAslan", parmi les plus bruyants d'Europe.
"Ce n'est pas le public qui joue. C'est vrai que c?est quelque chose qui galvanise Galatasaray mais si on est solide, à un moment donné ça peut se retourner contre eux", veut relativiser Collet.
Face à un collectif bien rodé et potentiellement supérieur, la clé du match devrait être la défense. Les Alsaciens vont devoir contrer le jeu offensif adverse aussi bien qu'à l'aller et ne pas laisser les Stambouliotes s'enflammer.
- 'Empêcher Galatasaray d'être euphorique' -
"Il faudra qu'on arrive à empêcher Galatasaray d'être euphorique et leur rendre chaque action difficile. Si on fait un match normal, il n'y aura pas de victoire au bout. Refaire le même match qu'à l'aller ne sera pas suffisant. Il faut jouer à fond et garder le même état d'esprit. Il faut rester dans la peau du challenger qui veut empêcher l'adversaire d'être bon, avant même de penser à l'être", souligne l'entraîneur strasbourgeois.
Malgré l'ampleur de la tâche qui l'attend, Strasbourg peut s'appuyer sur ses bons résultats hors de ses bases en Eurocoupe. L'équipe a en effet remporté cinq de ses six matches à l'extérieur et notamment son 8e, son quart et sa demi-finale.
"Ils se sentent en sécurité car ils retournent à la maison mais on est bon à l'extérieur donc s'ils veulent gagner, ils devront s'accrocher car on ne lâchera rien", prévient le meneur Paul Lacombe.
Se surpasser et rendre possible l'impossible: tel est le prix à payer pour se faire une place au Panthéon du basket français et rejoindre Limoges, seul club tricolore à avoir remporté la compétition. C'était en 1988.
Mais si les Limougeauds ont bien remporté la C2, elle s'appelait à l'époque la Coupe des Coupes et n'était pas aussi relevée que l'Eurocoupe, véritable "petite Euroligue" comme elle est souvent appelée. L'exploit de la SIG, si victoire au bout, n'en serait que plus retentissant.
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