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© AFP/Jim YOUNG
La basketteuse française Sandrine Gruda
lors du match pour la médaille de bronze face à la Serbie, le 20 août 2016 aux JO de Rio
La Russie en début d'année, le Brésil en août, puis les Etats-Unis où elle est devenue la première Française à remporter le titre WNBA, avant de s'envoler pour la Turquie: Sandrine Gruda réalise en 2016 un incroyable périple à travers la planète basket.
Les supporters des Los Angeles Sparks attendaient ce titre depuis quatorze ans: lundi devant le célèbre Staples Center, ils ont pu approcher ce trophée de Champion WNBA tant espéré et les joueuses qui ont mis fin à cette disette jeudi dernier au terme d'un match N.5 au scénario fou (77-76) dans la salle du Minnesota Lynx.
Parmi elles, Sandrine Gruda , radieuse et tout à son bonheur d'avoir ajouté une énième titre à son impressionnant palmarès, même si elle a été très peu utilisée.
L'intérieure-vedette de l'équipe de France a réalisé à 29 ans un rêve à sa cinquième participation au Championnat féminin le plus relevé au monde, après trois passages par le Connecticut Sun (2008, 2009, 2010) et deux piges avec les Sparks (2014, 2016), à chaque fois après d'éreintantes saisons en Europe et des rendez-vous avec l'équipe de France.
"J'ai toujours été une grande fan de la WNBA, j'ai toujours voulu venir jouer ici, je suis vraiment heureuse (...) C'est vraiment le championnat le plus homogène et le plus fort, mis à part des tournois en équipe nationale comme les Jeux", explique-t-elle.
- 'Zéro regret' -
© AFP/Andrej ISAKOVIC
La basketteuse française Sandrine Gruda
face au Canada, le 17 août 2016 aux JO de Rio
Arrivée fin août à Los Angeles, Gruda a pourtant dû se contenter de bouts de match dans un effectif regorgeant de stars, comme les Américaines Ogwumike Nneka, élue meilleure joueuse de la saison, et Candace Parker .
"Il y a zéro regret, je n'ai pas été utilisée comme je pourrais l'être en Europe ou en équipe de France (...) Ce n'est pas quelque chose que je contrôle, c'est un choix du coach, je respecte son choix, j'accepte le positif et le positif, c'est ce titre", insiste la N.7 des Sparks qui a bouclé les play-offs avec des moyennes de 0,2 points et 0,8 rebonds en 2,8 minutes de jeu par match.
Son début de saison ne présageait pas d'une telle apothéose: alors qu'elle portait le maillot d'Ekaterinbourg, son club depuis 2007 avec qui elle a remporté six titres de championne de Russie, elle a été éloignée des terrains pendant quatre mois, de février à juin, en raison d'une aponévrosite plantaire.
L'intérieure de 1,93 m n'a pas chômé depuis, pour disputer les JO-2016 où la France, vice-championne olympique 2012 à Londres, a échoué au pied du podium.
- Ambassadrice -
"J'ai fait la préparation olympique, les Jeux, puis je suis rentrée en France et le jour de mon arrivée, je suis allée chercher mon visa à l'ambassade des Etats-Unis. J'ai eu quatre jours, tout le monde me regardait avec des gros yeux, +Mais qu'est ce que tu fais, c'est pas possible, c'est inhumain+", rappelle-t-elle.
L'internationale aux 163 sélections, sacrée meilleure joueuse européenne en 2009, ne va, une nouvelle fois, pas avoir le temps de savourer son titre ou de faire du tourisme: elle s'apprête à enchaîner sur un nouveau défi, avec le club turc de Fenerbahce.
"Je pars jeudi pour la Turquie, mon premier match sera samedi ou dimanche. Mon coach vient de m'envoyer tous les systèmes de jeu, j'ai un entraînement vendredi pour m'imprégner des schémas", explique la double lauréate de l'Euroligue (2013, 2016).
Son objectif est simple: "Gagner, toujours gagner (...) Chaque année j'ai gagné quelque chose, tout le monde ne peut pas dire la même chose que ce soit dans le foot, le basket ou le volley", sourit la Martiniquaise.
Cette globe-trotteuse qui "aime découvrir de nouveaux horizons et de nouvelles personnes, s'enrichir en se confrontant à des cultures différentes", se voit en ambassadrice du basket français: "On m'a donné, on m'a accompagné, on m'a aidé. A mon tour d'aider d'autres dans leur parcours".
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