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© AFP/Frank Perry
Le sélectionneur de l'équipe de France féminine de basket Pierre Vincent
lors d'une conférence de presse à l'Euro, le 21 juin 2013, à Mouilleron-le-Captif (Vendée)
Après cinq années à la tête des "Braqueuses", marquées par une finale olympique à Londres, Pierre Vincent a cédé mardi sa place de sélectionneur de l'équipe de France féminine de basket à son adjointe et ex-internationale Valérie Garnier, avec pour horizon les JO de 2016.
Également entraîneur de Villeurbanne (ProA), Vincent, 49 ans, était en poste comme sélectionneur depuis février 2008. Sous ses ordres la France a décroché quatre médailles en cinq compétitions: l'or à l'Euro-2009, le bronze à l'Euro-2011, et l'argent aux JO de Londres et à l'Euro-2013, en plus d'une 6e place au Mondial-2010. Il se retire avec un bilan exceptionnel de 99 victoires pour seulement 15 défaites.
Adjointe d'Alain Jardel (2004-2006) puis de Pierre Vincent depuis 2012, Garnier, 48 ans, a signé un contrat de trois ans, avec pour mission d'amener la France aux JO-2016 à Rio. Elle conservera en parallèle ses fonctions d'entraîneur de Bourges, le double champion de France de Ligue féminine, où elle avait déjà succédé à Vincent en 2011.
"C'est un honneur pour moi de succéder à Pierre Vincent , avec lequel j'ai eu la chance de travailler pendant deux campagnes en équipe de France", a déclaré Valérie Garnier, remerciant au passage le président de Bourges "de (lui) permettre d'assumer cette double fonction".
"Je suis bien placée pour savoir que c'est un challenge important, tant il a marqué toute une génération par ses résultats", a ajouté l'ex-internationale (61 sélections).
Garnier sans hésitation
Après l'argent des JO et de l'Euro, Valérie Garnier devra relever le défi de maintenir "les Braqueuses" sur les podiums internationaux, d'abord aux Mondiaux-2014 en Turquie, où elles sont déjà qualifiées, puis à l'Euro-2015 en Hongrie et Roumanie, qualificatif pour les JO-2016 de Rio.
Le président de la Fédération (FFBB) Jean-Pierre Siutat et le directeur technique national (DTN) Patrick Beesley ont souligné n'avoir pas hésité une seconde à l'instant de solliciter Garnier et n'avoir suivi aucune autre piste.
"Valérie présentait toutes les conditions pour prendre la succession de Pierre, le choix nous est apparu logique", a affirmé le DTN en conférence de presse. "Elle est à ses côtés depuis un an. Elle a en charge un des meilleurs clubs de France, qui compte plusieurs internationales. Nous sommes enthousiastes qu'une femme, ancienne internationale de surcroît, prenne la tête de la sélection. Elle a toute légitimité à nos yeux."
Vincent avait accepté après les JO de Londres de continuer un an avec l'équipe de France pour la conduire à l'Euro-2013, organisé dans l'Hexagone et finalement achevé par une défaite en finale face à l'Espagne. Mais son double-emploi de sélectionneur et d'entraîneur de l'Asvel lui avait coûté beaucoup d'énergie.
"Télescopage"
Cet été, il avait dû mener de front la préparation pour l'Euro avec les Bleues et les play-offs de ProA avec Villeurbanne. La FFFB lui avait fait part de sa volonté de le prolonger jusqu'à Rio. Mais il a préféré ne pas aller plus loin.
"Pierre nous a fait part de ses regrets de ne pas pouvoir poursuivre l'aventure olympique", a déclaré le Directeur technique national (DTN) Patrick Beesley lors d'une conférence de presse à l'Insep.
"Le risque de télescopage des calendriers des saisons futures a été un facteur déterminant (dans sa décision)", a-t-il expliqué. "C'est une décision qu'on respecte. On lui rend hommage pour ses cinq années passées à la tête de l'équipe nationale."
Le président de la FFBB Jean-Pierre Siutat lui a aussi témoigné sa gratitude. "On a beaucoup apprécié travailler avec lui", a-t-il dit. "On espère qu'il restera proche du secteur fédéral. On ne sait jamais pour l'avenir".
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