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Au rang des favoris de l'Euro-2015 de basket-ball qu'ils joueront à domicile en septembre, les Bleus de Tony Parker et Boris Diaw , en stage à Pau, devront garder la tête froide s'ils veulent rêver de conserver leur couronne européenne.
Rassemblée dans le chef-lieu des Pyrénées-Atlantiques jusqu'à jeudi pour préparer l'Euro (5-20 septembre), la sélection championne d'Europe en titre en a conscience: jouer à la maison ne sera pas une sinécure. Bien au contraire.
"Il faut regarder l'histoire. C'est vrai que depuis 1993 et l'Allemagne, personne n'a gagné" un Euro à domicile, rappelle le leader naturel des Bleus Tony Parker ("TP"), qui fait son grand retour au sein de la sélection nationale après avoir été absent lors de la Coupe du monde en Espagne l'an dernier.
"On sait que c'est très très dur de gagner à domicile car il y a des attentes. C'est pas comme quand tu joues à l'extérieur où tu peux te mettre dans un bunker", souligne le meneur des Spurs de San Antonio (Etats-Unis, NBA).
Attention donc à ne pas se laisser déborder par la pression.
Les Bleus le savent bien, eux qui ont justement battu les équipes hôtes à plusieurs reprises, comme la Slovénie en quart de finale à l'Euro 2013 ou l'Espagne au même stade de la compétition lors de la Coupe du monde 2014.
"On a battu plusieurs fois les équipes qui recevaient. J'espère que ça va nous aider. On a commencé déjà à en parler et on le fera encore à l'approche des échéances. Il faudra essayer justement de se souvenir dans quel état d'esprit on était avant d'aborder ces matches-là et penser que les adversaires seront dans le même et voudront rester dans le match pour qu'on subisse un peu plus la pression", met en garde l'entraîneur, Vincent Collet .
- Le danger des émotions -
"Lorsque tu es autant attendu, quand tu arrives à la fin du match, tu peux avoir le syndrome du petit bras. Il faudra qu'on arrive à prendre la mesure de ça", ajoute-t-il. Mais sans "être non plus obsédés, sinon c'est le meilleur moyen d'aller dans le mur. A domicile, tu es parfois un peu débordé par tes émotions. Il y en aura forcément quand on va rentrer dans le stade de Lille (à Villeneuve-d'Ascq, où se dérouleront les phases finales) devant 27.000 spectateurs, mais il faudra arriver à le surpasser. Le grand danger, c'est de faire une compétition dominée par les émotions", martèle l'entraîneur de Strasbourg, qui est responsable des Bleus depuis 2009.
Pour cela, Vincent Collet pourra compter sur "TP" qui relativise la pression, avant d'entamer la compétition: "Oui il y a de la pression mais je trouve que c'est que du bonus. Moi j'avais plus de pression en 2011 et 2013 quand il s'agissait de ramener le premier titre de l'histoire du basket français", chose faite il y a deux ans, juge Parker, qui arrêtera sa carrière en Bleu après les JO-2016, si la France parvient à se qualifier.
Outre la pression à domicile, les Bleus, tenants du titre, devront gérer un autre danger: leur statut de favoris. "C'est surtout ça le problème, d'être suffisants. Ce serait une grosse erreur. Ce sera une bataille quoi qu'il arrive, il y aura beaucoup d'équipes pour nous barrer le chemin et elles auront le couteau entre les dents", prévient leur capitaine, Boris Diaw .
A Pau jusqu'à jeudi, l'équipe de France s'est entraînée une seule fois en public, lundi de 17H00 à 19H30 au Palais des Sports, avant d'entamer samedi en Finlande une série de dix matches amicaux dont sept en France, lors de laquelle elle pourra se mesurer à la Serbie, vice-championne du monde, et à l'Allemagne de Dirk Nowitzki .
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