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Le banc de l'équipe de France de basket lors de la finale des jeux Olympiques, le 11 août 2012, à Londres
Les "Braqueuses", très attendues par leur public, vont essayer de prospérer sur la belle image laissée l'an passé aux JO de Londres lors de l'Euro-2013 dames de basket, que la France organise à partir de samedi et jusqu'au 30 juin avec le statut d'incontestable favori.
Trois fois déjà la France avait accueilli l'événement (après 1962, 1976 et 2001), mais jamais l'engouement n'avait été tel. Les "Braqueuses" sont entrées dans le coeur des Français en décrochant l'argent olympique à Londres l'été dernier.
Pendant leurs matches de préparation, elles ont partout été reçues comme des rock stars. A Bourg-en-Bresse, Roanne, Clermont-Ferrand et Villeurbanne, elles ont joué à guichets fermés.
Le succès populaire de l'Euro est déjà assuré dans les 5 sites hôtes: Vannes (Morbihan) et Trélazé (Maine-et-Loire) pour le 1er tour, Mouilleron-le-Captif (Vendée) et Lille pour le 2e, et Orchies (Nord) qui accueille la phase finale (quarts, demies et finale).
Partout le public a répondu présent, avec un taux de remplissage prévu de 95 à 98% en soirée. La Fédération française a eu le nez creux en se portant candidate à l'organisation de cet Euro, idéal pour prolonger l'emballement né à Londres.
"Gérer la pression"
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La Française Céline Dumerc (d) lors des demi-finales des jeux Olympiques contre la Russie, le 9 août 2012, à Londres
Les joueuses, elles, savourent. "C'est top, c'est génial, sourit Céline Dumerc, la capitaine, éblouissante aux JO. Le fait de jouer dans des salles pleines à chaque fois, c'est un vrai plaisir. Ca nous donne une envie, une motivation, une énergie supplémentaire."
Mais avec les succès viennent aussi les responsabilités. Seulement battues en finale des JO par les Américaines, les Françaises doivent confirmer. D'autant qu'elles restent sur un titre à l'Euro-2009 et une médaille de bronze en 2011.
"Forcément il y aura de la pression, mais ça va être à nous de la gérer, estime Dumerc. Il faudra ne pas se laisser parasiter par une pression néfaste, et uniquement se nourrir de l'ambiance, du fait de jouer à la maison, pour en tirer une énergie positive."
L'équipe de France n'est pourtant plus tout à fait celle de Londres. Cinq des médaillées olympiques ne sont plus là, après avoir pris leur retraite, ou par choix personnel ou encore sur blessure : Florence Lepron , Clémence Beikes, Jennifer Digbeu , Elodie Godin et Marion Laborde.
Elles sont remplacées par des joueuses expérimentées déjà vues sous le maillot bleu comme Anaël Lardy, ou des jeunes talents comme Valériane Ayayi (19 ans) et Diandra Tchatchouang (22 ans). Les Bleues y gagnent en qualité individuelle mais y perdent en vécu collectif.
Renouvellement et axe fort
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L'entraîneur de l'équipe de France féminine de basket Pierre Vincent
lors des jeux Olympiques, le 9 août 2012, à Londres
"Elles ont plus de potentiel certes, mais moins de connaissance du jeu aussi", souligne Dumerc. "Les cinq d'avant étaient des joueuses de mission. La question est de savoir si les nouvelles vont s'adapter au rôle précis qu'on va leur donner. Je pense qu'elles auront la maturité pour."
Malgré ce renouvellement, les axes forts de l'équipe restent les mêmes, avec à la mène Dumerc et Edwige Lawson-Wade , dont ce sera la dernière compétition, et à l'intérieur un quatuor sans équivalent en Europe avec Endéné Miyem, Emmeline Ndongue , Isabelle Yacoubou et Sandrine Gruda .
L'identité de l'équipe dirigée, peut-être pour la dernière fois, par Pierre Vincent , n'a pas non plus fondamentalement changé, restant essentiellement basée sur la défense. Les "Braqueuses" ont ainsi fait un tabac en préparation, avec neuf victoires en neuf matches, par 21,7 points d'écart en moyenne.
La France avait remporté le dernier Euro disputé sur son sol en 2001. La médaille d'or paraît d'autant plus lui tendre les bras qu'aucun autre favori ne se détache vraiment.
La Russie se renouvelle
La Turquie est en tête de liste de ses principaux rivaux avec l'incontournable Russie, l'Espagne et la République tchèque, même si une surprise ne peut être exclue dans cette compétition traditionnellement relevée et serrée.
Vice-championne d'Europe en titre, la Turquie est la puissance montante du basket féminin européen. Ces clubs percent au plus haut niveau, à l'instar de Fenerbahçe, finaliste cette année de l'Euroligue, et la sélection suit le mouvement.
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Les basketteuses turques lors des jeux Olympiques, à Londres, le 7 août 2012
En 2011, les Turques avaient éliminé en demi-finales les Françaises, tenantes du titre, avant d'échouer largement devant la Russie en finale. Cinquième des derniers JO, la Turquie prépare aussi le Mondial-2014 qu'elle organisera. Avec Nevriye Yilmaz, elle possède l'une des toutes meilleures intérieures du continent.
Championne en titre, forte de ses huit podiums sur les neuf dernières éditions (toujours finaliste depuis 2001), la Russie peut difficilement être omise du groupe des favoris. Même si elle se présente avec un nouvel entraîneur et un effectif largement renouvelé.
Maria Stepanova et Svetlana Abrosimova (retraitées), Olga Arteshina et Tatiana Vidmer (blessées), et Elena Danilochkina (raisons personnelles) ne seront pas là, laissant un vide difficile à combler. Pour les Russes, tout dépendra de la rapidité de l'intégration de l'arrière américaine naturalisée Epiphanny Prince.
L'Espagne et la République tchèque sont les deux autres principaux candidats au podium. Les Espagnoles ont une revanche à prendre. Après être montées cinq fois successivement sur le podium entre 2001 et 2009, elles avaient échoué à une piètre 9e place il y a deux ans, disant ainsi adieu aux JO de Londres.
Avec ses six rescapées de l'équipe sacrée vice-championne du monde en 2010, la République tchèque a aussi du talent et de l'expérience à tous les postes. Mais le départ à la retraite d' Hana Horakova et l'absence d' Eva Viteckova devraient être préjudiciables.
Programme complet de l'Euro-2013 de basket dames, qui débute samedi en France (en heures GMT):
PREMIER TOUR
. Groupe A (à Vannes/ouest):
Samedi 15 juin :
(10H30) Monténégro - Slovaquie
(16H30) Ukraine - Turquie
Dimanche 16 juin :
(10H30) Slovaquie - Ukraine
(13H00) Turquie - Monténégro
Lundi 17 juin :
(10H30) Monténégro - Ukraine
(13H00) Turquie - Slovaquie
. Groupe B (à Vannes) :
Samedi 15 juin :
(13H00) Suède - Italie
(19H00) Espagne - Russie
Dimanche 16 juin :
(16H30) Italie - Espagne
(19H00) Russie - Suède
Lundi 17 juin :
(16H30) Russie - Italie
(19H00) Suède - Espagne
. Groupe C (à Trélazé/ouest) :
Samedi 15 juin :
(10H30) Serbie - Grande-Bretagne
(19H00) Lettonie - France
Dimanche 16 juin :
(13H00) Grande-Bretagne - Lettonie
(19H00) France - Serbie
Lundi 17 juin :
(13H00) Serbie - Lettonie
(19H00) France - Grande-Bretagne
. Groupe D (à Trélazé) :
Samedi 15 juin :
(13H00) Lituanie - Croatie
(16H30) Bélarus - Rép.tchèque
Dimanche 16 juin :
(10H30) Croatie - Bélarus
(16H30) Rép.tchèque - Lituanie
Lundi 17 juin :
(10H30) Lituanie - Bélarus
(16H30) Rép.tchèque - Croatie
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