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Deux mois à peine après son arrivée en NBA, Joffrey Lauvergne dispute mercredi son dernier match de la saison avec les Denver Nuggets qui ne participeront pas aux play-offs pour la deuxième année consécutive.
En quelques semaines, l'ancien Chalonnais a pu se faire une idée de la Ligue nord-américaine, le championnat plus relevé de la planète, avec ses bonnes et mauvaises surprises, avant d'y revenir la saison prochaine.
. Un temps de jeu réduit
"J'ai beaucoup joué au début, moins après le changement de coach, mais de toutes façons, je suis venu ici pour préparer la saison prochaine", explique le pivot qui a déjà connu deux entraîneurs en deux mois et va en connaître un troisième la saison prochaine, puisque les dirigeants de Denver veulent recruter une pointure.
Lauvergne, 23 ans, avait tapé dans l'oeil de Brian Shaw qui l'avait vu notamment jouer durant la Coupe du monde 2014.
Lors de ses quatre premiers matches, son temps de jeu atteint 22,5 minutes par match, ce qui est énorme pour un "rookie" qui plus est étranger.
Il débute même un match contre Utah où il compile des statistiques intéressantes (9 pts, 8 rebonds et 3 passes) gâchées par trois ballons perdues.
Mais le 3 mars, Shaw est limogé et remplacé par l'un de ses adjoints Melvin Hunt.
"Pour moi, c'était dommage, mais l'équipe n'avait pas trop l'air d'avoir envie de jouer pour l'ancien coach. Dès que cela a changé, il y a eu une grosse différence", constate-t-il.
Son temps de jeu plonge: il n'a plus, au mieux, que quelques minutes à se mettre sous la dent.
"C'est frustrant, ce n'est pas expliqué, mais je comprends: en NBA, les coaches sont proches des joueurs, les joueurs les plus anciens passent toujours devant toi", analyse-t-il.
Avant de se frotter mercredi à la meilleure équipe de NBA, Golden State, ses statistiques n'ont rien d'infamant: 3,7 points (38,6% de réussite), 3,2 rebonds, 0,5 passes et 10,6 minutes de jeu par match..
. Pas de pression à Denver
Passé par l'Espagne --un mois à Valence en 2012--, la Serbie et la Russie, Lauvergne a déjà un sacré vécu international, mais même s'il avait été prévenu par ses coéquipiers de l'équipe France qui joue en NBA, il a été surpris par les différences entre l'Europe et les Etats-Unis.
Pas tant au niveau du jeu ("C'est plus athlétique et plus +grand+ qu'en Europe", que de l'état d'esprit.
"Il n'y a pas de pression, tu gagnes, tu perds, c'est pareil. C'est aussi leur philosophie de vie, c'est vraiment du plaisir et de l'amusement. Moi, j'aime bien gagner, j'ai grandi dans d'autres environnements où je me suis sentis bien. Je suis encore un peu étonné des réactions de mes coéquipiers", concède celui qui était devenu capitaine du Partizan de Belgrade dès sa deuxième saison en Serbie (2012-14).
"Il y a aussi vachement plus de liberté: en Europe tu fais tout ensemble, ici, tu n'es pas obligé de manger avec l'équipe, chacun fait un peu sa vie, tu te retrouves juste pour les matches, même les entraînements sont séparés et individuels", constate Lauvergne.
Le nouveau "Frenchie" de NBA se sent armé pour s'imposer.
"Je pense que je suis prêt, il faut patienter et continuer à travailler. Le Partizan, c'est la meilleure école qui soit, on ne peut pas faire mieux", insiste-t-il.
. Impatient avant l'Euro-2015
Champion d'Europe en 2013 et médaillé de bronze lors de la Coupe du monde 2014, Lauvergne (37 sélections, 253 pts) attend avec impatience l'Euro qui a lieu notamment en France (5-20 sept).
Mais sans aucun sentiment de revanche après une saison 2014-15 compliqué en club, avec une expérience au Khimki Moscou qui a tourné court et des débuts NBA mitigés.
"J'ai beaucoup de plaisir à jouer en équipe de France, j'ai toujours envie d'être bon, je n'ai rien à prouver à personne", conclut-il.
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